LES RESPONSABLES DE SONELGAZ-BEJAIA AVERTISSENT L'été risque d'être plus chaud cette année En raison d'une opposition de onze familles de la localité de Souk-El-Tenine, qui réclament une indemnisation conséquente, pour faire passer une incontournable ligne de haute tension, sur une distance de près de 500 mètres, la ville de Béjaïa et ses environs risquent de passer un été dans le noir. Telle a été la conclusion finale des responsables du groupe Sonelgaz, en lecture de leur déclaration dans le cadre de la présentation du bilan annuel de l'entreprise. «Le groupe Sonelgaz, la Direction de distribution et la Direction de l'énergie et des mines dégagent toute responsabilité des conséquences qui découleraient de la non-réhabilitation de la ligne 60KV reliant Darguina à Béjaïa», a déclaré le directeur de l'énergie et des mines de la wilaya de Béjaïa lors de la traditionnelle conférence de presse organisée dimanche dernier au siège de la direction portant présentation des bilans d'activité de l'année 2012. Pour les cadres de la Sonelgaz, cette inéluctable réhabilitation doit être sérieusement prise en charge par les pouvoirs publics afin de parer à un été catastrophique en matière de confort ménager. Ces derniers estiment que la centrale d'El-Kseur ne peut supporter à elle seule la charge lors des grands pics de consommation en été notamment, d'où l'urgence et l'obligation de raccommoder la ligne Darguina-Béjaïa, qui pourrait atténuer la charge. M. Aziz Bouchareb, le directeur de la SDE/DD de Béjaïa, affirme que malgré la courbe ascendante pour la troisième année consécutive, en matière de plan de développement arrêté et accompli dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009 de son réseau, il n'en demeure pas moins que des contraintes, et pas des moindres, viennent à perturber la bonne démarche de ses projets, notamment ceux liés aux différentes oppositions des particuliers qui freinent sérieusement la Direction de distribution de la wilaya de Béjaïa dans son plan d'action. Toujours dans le contexte des contraintes qui nuisent à la gestion de Sonelgaz localement, M. Kaci Hemali, le second homme de la Société de distribution de Béjaïa, qui a brossé un long descriptif du bilan annuel, signale toutefois à l'opinion publique plusieurs dépassements, notamment ceux affectant le volet des recouvrements, des créances impayées, ajoutez à cela les éternelles fraudes et des oppositions dont pâtit le développement des ouvrages électriques et gaziers, les coupures de routes récurrentes, les étendues géographiques assez importantes et relief accidenté, le saccage des agences commerciales et districts électricité et gaz. Sur le volet relatif aux créances de l'entreprise, qui touchent aussi bien les particuliers que les administrations publiques, en dépit des efforts consentis et déployés pour y remédier, elles restent très importantes. Ainsi, note le responsable, «l'évolution des soldes et délais crédit client fait ressortir un solde de 138,3 milliards de centimes. 82 milliards chez les particuliers, 28 milliards pour les administrations publiques dont 22 milliards pour les APC. Neuf communes, dont Béjaïa, Akbou et Seddouk, détiennent une grande partie des créances des APC, soit 13,6 milliards de centimes». En ce qui concerne le taux de raccordement en gaz naturel, la Direction de la Sonelgaz nous a appris que le taux est de 41,25% à fin mai dernier. Il était de l'ordre de 29,9%, en 2010, de 32,36% en 2011 et de 37,97 % en 2012, soit une progression continue pour la wilaya de Béjaïa. L'autre point négatif signalé dans le bilan de l'entreprise a trait aux agressions d'ouvrages à répétition enregistrées à travers le territoire de la wilaya. La direction a enregistré quelque 202 agressions d'ouvrages, dont 104 au niveau du chef-lieu de wilaya concernant le réseau électrique d'une part, et 78 autres agressions touchant le réseau gazier. Kamel Gaci TIZI-GHENIFF (TIZI-OUZOU) Le siège de la daïra fermé par des villageois d'Ameddah Des dizaines de citoyens du village Ameddah, relevant de la commune de Tizi- Gheniff, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi- Ouzou, ont fermé, hier lundi, le siège de leur daïra pour réclamer l'amélioration de leur cadre de vie. Les protestataires revendiquent, entre autres, le revêtement de la route menant à leur village, le raccordement au réseau de gaz naturel, la réhabilitation et l'équipement du foyer des jeunes, l'aménagement des pistes de désenclavement ainsi que l'aire de jeux. «Nous sommes menés en bateau depuis 2009. Nous avons tenu plusieurs réunions avec les responsables locaux et de wilaya et organisé des actions de protestation à maintes reprises, mais malheureusement, aucune de nos revendication n'a été totalement satisfaite. Nous sommes donc las des promesses sans lendemain et nous voulons du concret. Cette fois-ci, nous ne mettrons pas fin à notre action si nos revendications ne sont pas prises en charge», s'est indigné un membre du comité du village. Mourad Zidane, élu à l'APC de Tizi-Gheniff, dira que «le raccordement du village au réseau de gaz naturel nous dépasse car il relève du sectoriel». Quant au revêtement de la route, notre interlocuteur affirme que «l'exécutif communal, en concertation avec le comité du village, a décidé de procéder d'abord à la réalisation des travaux de raccordement au réseau de gaz naturel afin de ne pas abîmer la route une fois bitumée». Cependant, les villageois, quant à eux, s'estiment «dans une sorte de cercle vicieux, étant donné que le revêtement de la route est subordonné à la réalisation des travaux de raccordement au réseau de gaz naturel, et que celle-ci a trop duré». Concernant l'aire de jeux, M. Zidane atteste que «les travaux ont été mal faits» et qu'«elle sera réhabilitée incessamment». Yacine Omar MILIANA Des élus qui facilitent la bidonvilisation de la ville Jeudi dernier, lors de la séance de clôture de la session d'été de l'APW, après l'adoption du budget complémentaire de l'année 2013, le chef de l'exécutif, en réponse à une question sur les demandes de régularisation administrative de certaines constructions, a dénoncé le comportement néfaste de certains élus. Au lieu de lutter contre les constructions illicites, qui poussent comme par enchantement, parfois en une nuit, pour mettre les autorités locales devant le fait accompli et prétendre soit à une régularisation d'une assiette usurpée, soit à un logement social, le élus délivrent des autorisations de branchement de ces constructions aux réseaux d'électricité, d'AEP et d'assainissement, participant ainsi à la création ou l'extension de bidonvilles. A titre d'exemple, un élu de l'APC de Miliana dira : «Je ne comprends pas ce type de comportements de la part d'un élu, surtout dans une ville qui se veut un rayonnement d'art et d'histoire.» Répondant à une interrogation sur le fameux couffin du Ramadan, il a d'abord affirmé que la valeur de cette aide aux familles nécessiteuses ne sera pas inférieure à 4 000 DA et non à 1 300 DA, comme certains ont pu le rapporter. Par ailleurs, il promet de dénoncer publiquement toute personne qui n'est pas dans le besoin et qui arrive à s'octroyer ou se faire octroyer ce type d'aide destinée aux familles vraiment nécessiteuses. «Les noms de ces parasites seront placardés partout », a-t-il promis. Karim O. KHEMIS MILIANA Quatre présumés coauteurs d'un crime arrêtés Jeudi dernier, le cadavre d'un homme de 40 ans a été découvert dans une parcelle agricole au sud de la ville de Khemis Miliana, au lieudit les Cyprès. Les éléments des différents corps de sécurité, sous la conduite du procureur de la République, se sont déplacés sur les lieux. Selon les informations que nous avons pu obtenir, de prime abord le cadavre ne présentait pas de traces de blessures qui auraient pu entraîner la mort, sauf qu'il était complètement dévêtu et couché sur la face. L'autopsie effectuée par le médecin légiste le lendemain a révélé qu'il s'agissait en fait d'un crime, suivi d'atteinte à l'intégrité physique du défunt. Selon certaines sources, la victime aurait été empoisonnée par un produit chimique qu'on lui avait fait ingurgiter. L'enquête confiée à la brigade de gendarmerie et les investigations menées avec un grande célérité ont permis d'arrêter les présumés coauteurs de ce crime, au nombre de quatre et âgés de 51 à 60 ans, tous originaires de la ville de Khemis-Miliana tout comme la victime. Ce crime a semé l'effroi chez les habitants de la commune. Samedi dans la journée, les coaccusés ont été interpellés et arrêtés le dimanche, soit 3 jours après les faits. Les quatre individus ont été déférés au parquet et présentés au juge d'instruction. Trois d'entre eux ont été incarcérés tandis que le quatrième a été transféré à l'hôpital Frantz-Fanon et admis au service de psychiatrie. K. O. CHERCHELL (TIPASA) Les haouchs Boukdich et Cochard dans la tourmente Plusieurs habitants des haouchs Boukdich et Cochard, situés à cheval entre les agglomérations secondaires de Bakora et la commune de Sidi Amar, ont fait part à la presse de leurs problèmes dus à leur enclavement, leur isolement et à l'absence d'emplois. Beaucoup reste à faire, disentils, en matière de logement, dont la résorption de l'habitat précaire tarde à se faire, bien que près de 1 000 gourbis ont été recensés et que plusieurs familles ont bénéficié de logements ruraux. Haouchs Boukdich et Cochard sont pourtant situés à moins de 20 km du chef-lieu de la wilaya de Tipasa. L'agglomération secondaire de Bakora, qui englobe plusieurs de ces haouchs, est en train de réaliser 452 logements sociaux. «Mais comment expliquer donc les requêtes des habitants de cette contrée qui ne possède qu'une seule école primaire et un seul centre de soins ?» s'insurge un riverain. Un sexagénaire dira que «les jeunes veulent de véritables commodités d'une agglomération secondaire, c'est-à-dire une mosquée, deux écoles, dont une pour le moyen et surtout de l'emploi». «Qu'est devenu le projet de zone d'activité qui devait générer des centaines d'emplois ? Un projet mort-né et qui a englouti des centaines de millions. Il n'en reste que quelques voiries goudronnées», rappelle, tristement, un riverain.