Oran Sit-in des contractuels de la Sonatrach Les agents de sécurité contractuels au niveau des complexes Aval d'Oran ont observé, dans la matinée d'hier, un sit-in de protestation devant le siège Aval-Sonatrach. Ils étaient quelques centaines à s'être rassemblés pour exiger de l'entreprise gazière leur titularisation. Certains des agents contractuels ont plus d'une quinzaine d'années d'ancienneté sans bénéficier, pour autant, de la titularisation, ce qui est, selon eux, inadmissible. «15 années de bons et loyaux services, et on continue à nous mépriser ainsi. Il faut savoir qu'on n'a droit à aucun avantage social. On ne bénéficie ni de primes pour les heures supplémentaires, ni de mission de formation, et pour peu qu'on hausse le ton, on nous menace de licenciement», nous dira l'un d'eux. Et à un autre d'ajouter : «Selon nos supérieurs, on n'a pas le droit à la protestation ni au syndicalisme, et cela parce qu'on appartient à un corps militaire, mais ce n'est pas une raison pour qu'on nous piétine de la sorte !» Les manifestants nous ont aussi précisé avoir envoyé plusieurs doléances aux hauts responsables de la Sontrach pour demander leur titularisation, mais cela est resté sans suite. Ils ont aussi mis l'accent sur le fait de n'avoir droit à aucune évolution de carrière. «Certains sont arrivés à l'âge de la retraite sans bénéficier d'aucune prime et sans indemnités pour l'expérience professionnelle. Le pire, il faut savoir que si l'un de nous a le malheur de tomber malade, on n'hésite pas à le virer !», nous dira un agent de sécurité. C'est donc pour toutes ces raisons que ces agents contractuels, plus que désabusés, ont décidé de tenir un sit-in dans la matinée d'hier. Un sit-in, précisent-ils, «pacifique et sans le moindre grabuge». «On ne fait que réclamer un CDI, ce qui est du reste notre droit le plus absolu si on se réfère au décret présidentiel signé en 1994 et qui stipule, noir sur blanc, que notre fonction doit être organique et permanente.» Amel Bentolba Manifestant contre la décision de les exclure du Bac de 5 à 10 ans Des lycéens dans la rue : «On n'est pas des tricheurs, vous êtes injustes !» Vingt-quatre heures après l'affichage des résultats du baccalauréat 2013, avec comme annonce le sort réservé à ceux considérés comme ayant triché, en les excluant avec la mention «cas de triche» et donc ne pouvant pas repasser le bac pendant 5 à 10 ans, des centaines de lycéens, après avoir manifesté la veille leur colère contre cette décision, devant le siège de l'académie ainsi que celui de la wilaya d'Oran, ont de nouveau crié à l'injustice hier. Tous réclament leurs bulletins de notes et la preuve concrète qu'ils ont triché. Face au dispositif impressionnant encadrant l'académie et le siège de la wilaya d'Oran, ainsi que les lycées, les contestataires ont tout simplement opté pour une marche spontanée, scandant haut et fort «on n'est pas des tricheurs, n'touma hagarine». Au niveau de la rue Larbi-Ben-M'hidi, des fourgons de police les suivaient pour parer à toute dérive ou manipulation dans pareille situation. La circulation a dû être interrompue un temps, de crainte que les choses ne dérapent. Les lycéens exclus du bac, accompagnés pour certains de leurs parents, se sont dirigés vers la place d'Armes, qui est fermée au public depuis quelques mois, en raison de sa rénovation qui est d'ailleurs terminée, et ont tenté d'investir la placette pour y «élire leur siège de la contestation», selon leurs termes. En référence certainement à la place Tahrir en Egypte. Ce qu'ils n'ont pas pu réaliser au vu du dispositif sécuritaire qui était déjà sur place à les attendre, les obligeant à rebrousser chemin pour se retrouver «encerclés» par les forces de police qui les ont fait bifurquer vers une autre ruelle menant au front de mer. Ils se sont par la suite regroupés non loin du siège de l'académie en poursuivant leur manifestation, sous l'œil vigilant des forces de l'ordre. Présent hier à Oran dans le cadre d'une assemblée élective pour le renouvellement des structures du bureau de wilaya du Snapest, son secrétaire général Meziane Meriane s'est exprimé au sujet des sanctions annoncées par le ministère de l'Education concernant les cas de triche. «Il s'agit là d'une première dans les annales du bac en Algérie, ça ne s'est jamais vu, assister à une fraude massive et ouverte, avec l'agression d'enseignants. Il s'agit là d'un problème sociétal, l'élève se dit que tout le monde triche alors si je triche aussi, c'est normal.» Pour l'intervenant, c'est la déliquescence du système en Algérie et «la débandade et l'anarchie la plus totale dans l'éducation», dit-il. Tout en saluant la décision du ministère de l'Education par le biais de l'Office national des examens et des concours (Onec) le SG du Snapest estime qu'il fallait appliquer la loi dans toute sa rigueur. Avec un taux de réussite pour cette année de l'ordre de 46%, l'intervenant considère que ce taux reflète la réussite d'un niveau de questions qui relevaient de l'intelligence. «Pour la première fois, les sujets étaient à la hauteur, il y avait des questions d'intelligence, d'où la difficulté des élèves, d'où pour certains le recours à la triche.» A. B. SIDI-BEL-ABBÈS La Mekerra retient son souffle pour les feux de forêt La période caniculaire est toute proche et Sidi-Bel-Abbès, encore traumatisée par la catastrophe nationale provoquée par les feux de forêt durant l'été 2012, retient son souffle de crainte de voir le même scénario se reproduire cette année. La wilaya de Sidi-Bel-Abbès a été fortement secouée durant l'été 2012, où quelque 11 817 ha dont 5 533 ha de forêt, soit 48 % du parc forestier, 6 252 ha de maquis, soit 51 %, et le reste de broussaille et d'alfa ont été ravagés par les feux avec une fréquence de 78 ha par jour et une moyenne quotidienne de 167 ha par foyer, dont le nombre a atteint les 67. Les communes les plus touchées sont celles de Moulay Slissen, Ras El Ma, Mostefa Benbrahim, Telagh et Mérine. Avec ce triste bilan, la wilaya de Sidi-Bel-Abbès s'est classée en 2012 à la deuxième position en termes de feux de forêt) après la wilaya de Djelfa, qui a battu le record avec 12 500 ha détruits. Le directeur de la Protection civile de Sidi-Bel-Abbès a pris ses dispositions pour faire face à ce fléau par l'installation d'une colonne mobile à Telagh. 52 sapeurs-pompiers seront les principaux acteurs de cette colonne aux côtés des éléments de la Conservation des forêts dans la lutte contre les feux de forêt et maquis. Elle dispose de neuf camions-citernes dont sept pour les feux légers, l'un de 12 000 litres pour les incendies et l'autre de 4 000 litres, d'une ambulance médicale, d'une voiture et d'un camion de transport du personnel. A. M. Brèves de Tlemcen Arrestation d'un suspect En date du 30 juin 2013, les services de sécurité du 4e arrondissement de Tlemcen ont procédé à l'arrestation d'un suspect qui était activement recherché. Lors de son arrestation le nommé D. H,. âgé de 25 ans, était en possession d'une arme blanche. Le mis en cause était signalé aux services de sécurité pour un délit de vol commis dans un bus. Présenté devant le magistrat instructeur, il a été placé en détention provisoire. Notons que depuis un certain temps, les services de sécurité lancent des opérations de contrôle souvent fructueuses. Asmaâ H. Ramadan, l'inquiétude des ménagères A l'approche du mois sacré, la mercuriale annonce la couleur, les prix des fruits et des légumes sont déjà en hausse et le poulet s'affiche à 320 DA/kg. Cependant, il y a un risque d'inflation qui se profile déjà à l'horizon : la crise de carburant a un impact négatif sur les transports et l'approvisionnement du marché de gros reste à la merci des hallaba qui font la pluie et le beau temps. Malgré une bonne année agricole et une production satisfaisante, le Ramadan s'annonce difficile pour les petites bourses et les démunis.