Par Kader Bakou Pas plus tard que cette semaine, nous avons appris les noms de deux militants méconnus, pour l'indépendance de l'Algérie : Eveline Safir Lavalette et William Sportisse. Lavalette est l'auteure du livre Juste algérienne comme une tissure, paru récemment chez Barzakh Editions. Cette moudjahida d'origine européenne a été arrêtée en novembre 1956. Condamnée à trois ans de prison, elle subit la torture avant d'être internée abusivement dans un service psychiatrique. Aujourd'hui et à l'âge de 86 ans, elle publie un livre où elle parle de son enfance à Rouiba, de son engagement avec le FLN, de l'indépendance... William Sportisse est né en 1923 à Constantine au sein d'une famille de culture judéo-arabe. A l'âge de 16 ans, durant la Deuxième Guerre mondiale, il adhère au Parti communiste algérien (PCA), car étant convaincu que les luttes contre le fascisme, le capitalisme et le colonialisme se complètent. Au début de la guerre de Libération (1954- 1962), il dirige à Budapest, en Hongrie, une émission radio en arabe. Rentré en Algérie, il participe avec Henri Maillot au détournement d'un camion d'armes de l'armée française. Après cette action, Abane Ramdane et le FLN entrent en contact avec la PCA. Revenu en 1956 à Constantine, il coordonne l'action clandestine des communistes du Constantinois et organise le soutien à l'ALN, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie, avant de travailler comme journaliste à Alger républicain. A la librairie El Ijtihad d'Alger, est disponible Le Camp des oliviers, un livre entretiens avec Pierre-Jean Le Foll- Luciani, qui permet de retracer l'histoire du mouvement communiste algérien à travers les témoignages de William Sportisse. Dernièrement, au Forum d'El Moudjahid, Ali Haroun a déclaré que la guerre de Libération n'était pas une guerre de religions. La guerre de Libération nationale est un combat contre l'exploitation de l'homme par l'homme. K. B.