Deux ans après son premier film, Idim a dhwadrim (le sang et l'argent), en langue kabyle dont la trame est basée sur un fait divers (une affaire lugubre de kidnapping d'enfants et de trafic d'organes, etc.), un polar réalisé en 2012 et qui a été diffusé sur la Chaîne IV de la Télévision algérienne avec en prime, une participation au Festival international du film amazigh au Maroc où il a décroché le prix d'interprétation féminine, le jeune réalisateur Idir Saoudi remet ça. En présence de nombreux invités dont des représentants d'institutions de l'Etat et des artistes, le jeune réalisateur a donné le premier clap à un nouveau long métrage qui a été symboliquement confié à Hocine Haroun et Ould Ali L'hadi, respectivement P/APW et directeur de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou. La toile d'araignée, Azetta n tissist, en kabyle, est le titre de cette nouvelle fiction de 90 mn qui est de la même veine dramatique que son premier opus. Il s'agit d'une variation sur le même thème et qui emprunte les mêmes procédés narratifs du polar. Là aussi nous avons affaire à un drame social basé sur une intrigue simple mais qui concentre tous les ingrédients qui concourent à la création d'une atmosphère lugubre et glauque sur fond d'aventures policières, d'effusion sentimentale et... de fortes doses d'hémoglobine. Un film qui promet beaucoup de suspense, à se fier, du moins, au synopsis. «A l'extérieur d'une khaïma, un crime a été commis, une voiture noire se gare dans le parking, une personne sort un pistolet par la fenêtre et tire plusieurs coups et jette une cagoule en partant. Yani s'écroule par terre. C'est le mari de Sarah, il vient d'être assassiné. Bouleversée par la perte de son amour, Sarah décide de mener l'enquête pour démasquer le meurtrier. Pour se faire, elle demande l'aide à ses deux amis Lynda et Kiki. La police s'en mêle et décide d'enquêter de son côté. Le travail d'investigation est confié à deux fins limiers : Nadjib et Nina. Dès lors, un chassé-croisé, une espèce de course à la preuve s'engage entre les deux parties pour débusquer le criminel. L'affaire se corse, Sarah, la veuve éplorée, entreprend une relation compliquée qui mêle sentiments et affairisme avec Joseph, un boss de la mafia à la tête d'un réseau international de trafic de drogue...» Qui a tué Yani ? Suspense et boule de gomme. Attendons la mise en boîte du film de Idir Saoudi qui nous entraîne dans le monde interlope du trafic de drogue, d'interconnexion mafieuses et douaniers véreux sur fond de crime passionnel. Des comédiens algériens, asiatiques et maliens sont distribués dans ce film qui sera produit par Go-Film Production. Le tournage s'étalera sur trois mois et se déroulera à Alger, Boumerdès, Tizi-Ouzou, Béjaïa et Jijel.