ILLILTEN (TIZI-OUZOU) Réinhumation des restes de 79 martyrs à Ath-Aïssa Ouyahia Illilten, petite commune de montagne nichée au flanc du Djurdura, recensait un millier de chouhada pour 3 000 habitants durant la Révolution. Jeudi, Ath-Aïssa Ouyahia, village martyr et martyrisé, a vécu une mémorable journée à l'occasion de l'inauguration de la stèle de 79 martyrs dont les restes ont été réinhumés au pied d'une grotte mythique. C'était dans cette grotte portant le nom Ifri Lbazzoka, chef de la trentaine de maquisards qui a acheminé des armes de Tunisie en août 1957, qu'a été érigé le monument, visité jeudi par des centaines de familles venues des quatre coins de la région pour se recueillir sur les tombes de proches couvertes de gerbes de fleurs. Des moudjahidine, des artistes et des anonymes se sont également rendus sur les lieux. Cinq jours durant, du 12 au 17 août, la grotte où furent mis à l'abri 75 armes automatiques, 2 bazookas, 2 mortiers et des munitions, fut bombardée, arrosée de napalm, et ses occupants gazés. Ce haut fait d'armes, qui a fait l'objet d'un film documentaire réalisé sur place lors de la bataille par les services de la propagande coloniale, renseigne sur l'horreur de ce crime de guerre inommable commis par la France coloniale contre le peuple algérien. De son vrai nom Sahi Arezki, originaire des Ouacifs, El Bazzoka était sur toutes les lèvres des moudjahidine présents à la cérémonie. L'officier de l'ALN Aït-Ahmed Ouali, président de l'association Tagrawla, qui est derrière le projet de la stèle qui a nécessité des fonds du ministère des Moudjahidine, pour son érection ayant nécessité des excavations rocheuses sur un site donnant le tournis pour aménager deux plate-formes, est revenu sur l'événement. D'abord pour dire que c'était un devoir de réinhumer dignement les restes de ces vaillants martyrs, ensuite pour préciser que ce convoi d'armement fut le dernier qui avait été envoyé à la Wilaya III par le FLN de l'extérieur. Cela, pour l'Histoire. S. Hammoum SERVICE D'ONCOLOGIE DU CHU DE LA VILLE DES GENÊTS Le manque de paramédicaux compromet les chances de guérison des cancéreux Service lourd par excellence à la porte duquel ne se bousculent pas les infirmiers et les infirmières en raison non seulement de sa grande charge de travail mais aussi des incidences des traitements chimiques auxquels ils sont exposés avec les risques de stérilité pour les hommes et les interruptions de grossesse, les avortements et les malformations de bébés pour les infirmières, le service d'oncologie, unité le Bellaoua, continue de souffrir du manque de paramédicaux. Un manque récurrent de personnel avec des répercussions dramatiques sur les malades qui voient souvent leurs rendez-vous repoussés, ce qui rend caduques leurs cures. Les médecins sont les premiers à être affectés par ces chamboulements de programmes et à crier leur impuissance. Beaucoup de braves infirmières, qui étaient là depuis l'ouverture du service par fidélité à leur travail mais aussi par respect à une sorte de pacte humanitaire qui les liait à leurs patients, ont dû, la mort dans l'âme, se résoudre à changer de service. Le service, qui traite actuellement 2 000 malades issus des quatre coins du pays avec une dizaine de nouveaux arrivés chaque jour, fonctionne quotidiennement avec deux infirmières dans l'aile réservée aux cures de chimiothérapie. Une lourde charge pour elles qui doivent s'occuper d'une trentaine de malades chaque jour, patients qu'elles doivent piquer, perfuser et surveiller constamment. Mais ce qu'elles redoutent le plus, ce sont les malaises qui surviennent assez souvent chez ces patients fragiles affaiblis par les effets secondaires des cures. La guérison dépendant en partie du mental, les malades qui ne font pas leurs cures dans les délais impartis reçoivent un sacré coup au moral. Outre ces aléas, le service fonctionne dans une structure inadaptée aux malades, dont certains reçoivent leurs cures sur des fauteuils et dans des chambres exiguës et le personnel médical est regroupé dans de petites salles pour mettre au point les protocoles et suivre ses patients. S. Hammoum CHERCHELL (TIPASA) La Wilaya IV historique honore le moudjahid Mustapha Cherchali C'était jeudi dernier à la bibliothèque municipale de la ville de Cherchell, que plusieurs dizaines de moujahidine ont tenu à honorer «celui qui fut l'une des figures les plus marquantes de la Révolution algérienne et le compagnon d'armes des héros tombés au champ d'honneur dans les zones de la Wilaya IV», dira un orateur du haut de la tribune, à propos de Mustapha Cherchali. Les moudjahidine présents se sont relayés à la tribune pour témoigner des hautes valeurs morales de «celui qui fut le premier chef de daïra de Cherchell post-indépendance». Les cadres de l'Organisation des moudjahidines diront que, Mustapha Cherchali «fut désigné directement en tant que responsable de la daïra à partir des djebels de Bou Semam et de Bissa. Il fut vite adopté et respecté par tous les habitants». Invité à prendre la parole, Mustapha Cherchali évoquera les hauts faits d'armes des moudjahidine et fondit en larmes, en se rappelant «le courage et l'abnégation des frères de combats qui moururent les armes à la main». Larbi Houari Miliana Bras de fer entre l'APC et les tenants du marché informel L'APC de Miliana a loué, à la fin du mois de mai dernier, un espace situé sur la grande place faisant face au jardin public à un homme d'affaires, originaire de la ville de Chlef, selon les informations en notre possession. Selon le contrat établi entre les deux parties, le cahier des charges porte sur une superficie de 200 m2 et une location pour une durée de 15 jours seulement à compter du 1er juin, le montant de la location s'élève à 90 000 DA (9 millions de centimes). Une fois le contrat signé, après délibération de l'assemblée, selon une source bien informée, le contractant s'est accaparé non pas des 200 m2 mentionnés sur le cahier des charges mais d'une superficie trois fois supérieure, soit 687 m2 où il a délimité des petits espaces pour un nombre indéterminé d'étalages. Au lieu de la «braderie» qu'il devait mettre en place, le locataire a sous-loué les espaces à des petits commerçants à des prix restés secrets. Dès le 29, à la veille de l'entrée en vigueur du contrat, l'APC a mis en demeure le locataire des lieux de respecter les clauses du contrat et notamment la surface dont il s'est accaparé, une mise en demeure qui, toujours selon nos sources, a été ignorée. Une deuxième mise en demeure a été adressée au locataire au lendemain de l'expiration du contrat. On ajoute qu'en fait, les espaces ont été sous-loués par les sous-locataires pour une durée d'un mois. Toujours est-il que le 3 juillet, ladite braderie, une sorte de mini-bidonville en plein centre de Miliana, était toujours là. Devant le refus du signataire du contrat d'évacuer, l'APC a alors adressé une réquisition aux services de police pour intervenir et démanteler ladite braderie. Le 3 juillet au matin, les agents de l'ordre étaient sur les lieux, face à des commerçants déterminés à ne pas se laisser faire. Au final, les forces de l'ordre ne sont pas intervenues par respect pour la mission qui est la leur, à savoir «assurer la sécurité des citoyens, de leurs biens et celle des institutions» et non de tabasser des commerçants qui se considèrent comme victimes n'ayant signé aucun contrat avec l'APC. Certains ont jugé la réquisition incongrue et inadaptée à la situation, un droit non conforme à ce cas de figure. «Pour ce qui est du locataire ayant contrevenu au bail de location, c'est une plainte au niveau de la justice qui aurait dû être déposée et non pas une réquisition pour une intervention musclée», nous a dit un ancien cadre de l'Etat rencontré sur les lieux. Aux dernières nouvelles, c'est finalement la voie judiciaire qui a été choisie. Cependant, des citoyens n'ont pas manqué de s'interroger sur cette façon d'agir de l'APC. «Pourquoi l'APC a-t-elle loué cet espace qui plus est à 90 000 DA ?» A cette question, un membre de l'APC répond : «Parce qu'en contre-partie de la braderie, le locataire a promis d'installer un manège gonflable pour le divertissement des enfants en ce début de vacances scolaires.» Ce qui ne s'est pas fait d'ailleurs, donc «promesse fallacieuse», dit-il. Par ailleurs, «c'est dès la première infraction sur la surface délimitée que la justice aurait dû être saisie», ajoute-t-on à ce sujet. Et d'ajouter encore : «La commune de Miliana s'est-elle appauvrie au point de louer un tel espace en plein centre-ville pour la modique somme de 9 millions de centimes alors que de petites échoppes se louent à 4 millions par mois ?» Le litige demeure et la «braderie» est toujours là, en attendant que la justice tranche. Karim O. Grave accident de la circulation à Bouira Sept morts et un blessé grave dans un cortège sur la RN5 Un grave accident s'est produit hier aux environs de 14 h, sur la RN5, à la sortie ouest de la ville d'El-Esnam, à 10 km à l'est de Bouira. Un véhicule de marque Peugeot Partner, à bord duquel voyageaient huit personnes, appartenant à un cortège de fête venant depuis Mekla, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, et se dirigeant vers la ville de Saharidj, dans la région de M'chedallah, a percuté de plein fouet un arbre, faisant sept mort et un blessé. Selon des témoins oculaires, l'accident serait dû à l'excès de vitesse. Le chauffeur a perdu à un certain moment le contrôle de son véhicule qui a terminé sa course folle en percutant de plein fouet un arbre. Puis après le premier choc, le véhicule a fait plusieurs embardées, éjectant les passagers que les éléments de la Protection civile ont retrouvés sur les bas-côtés de la chaussée. D'ailleurs, à notre arrivée sur les lieux, moins d'une demi-heure après l'accident, la porte latérale du véhicule était toujours plaquée contre l'arbre dont l'écorce était littéralement arrachée, ce qui témoigne de la violence du choc. Selon un sexagénaire rencontré sur les lieux, seule une jeune fille a survécu. Les corps des sept personnes ainsi que la jeune fille blessée ont été tous transportés par les éléments de la Protection civile vers l'hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira. Y. Y. BLIDA Horrible assassinat d'une femme à Meftah Le corps sans vie d'une femme de 53 ans entièrement calciné vient d'être découvert dans une maison incendiée, située au quartier Souakria, dans la commune de Meftah, à 40 km à l'est de Blida. Selon les premiers éléments de l'enquête, la victime serait morte par strangulation à l'aide d'une étoffe puisque des traces étaient visibles sur son cou. D'autres marques découvertes sur le ventre laissent supposer qu'elle avait été horriblement brutalisée par ses meurtriers qui lui ont asséné de violents coups avec un objet contendant avant de l'achever par étranglement. Avant de partir, les assaillants ont incendié la chambre de la victime pour effacer toute empreinte. Le corps de la défunte a été transféré à la morgue de l'hôpital de Meftah. Une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs de cet ignoble crime.