L'intérêt des opérateurs miniers pour l'exploration de substances minérales industrielles destinées à la construction et aux travaux publics ne faiblit pas. Ainsi, quatre-vingt-quatorze offres techniques d'exploration ont été déposées par des opérateurs miniers, jeudi dernier, au niveau de l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM), dans le cadre du 39e appel d'offres lancé par l'agence pour l'adjudication de vingt sites miniers. Situés dans une quinzaine de wilayas, dans différentes régions du pays, ces sites contiennent les substances minérales suivantes : calcaires (9 gîtes), dolomies (1 gîte), argiles (8 gîtes), gypse (1 site) et tuf (1 gîte). Ces substances minérales sont destinées à la production de granulats, sables concassés et produits rouges ainsi que pour le plâtre et les travaux publics. Sur les 94 plis déposés et ouverts en public, une opération qui a duré toute la journée, 26 offres ont été rejetées, notamment pour absence ou non-conformité des documents requis par le cahier des charges. Toutefois, soixante-huit plis, un nombre appréciable, ont été retenus par la commission ad hoc de l'ANPM pour instruction. A l'issue du traitement, les offres éligibles pour la sélection en phase financière seront connues et les soumissionnaires concernés seront invités le 25 juillet prochain à déposer leurs offres financières. Les investisseurs qui seront sélectionnés bénéficieront de titres miniers d'exploration leur permettant de lancer leurs projets d'exploration et de booster le développement de l'industrie minière. Notons que le domaine minier national compte au total 2 533 titres dont 1 183 ont été attribués par l'ANPM depuis 2000, pour un investissement total de plus de 10 milliards de dinars. Même si plusieurs titres miniers sont passibles de retrait, dans le cadre de l'opération d'assainissement du domaine minier, lancée sous l'égide de l'Agence nationale de géologie et de contrôle minier (ANGCM), l'intérêt pour l'exploration, mais aussi l'exploitation de la petite mine, destinée aux matériaux de construction, ne faiblit pas. Cela même si cet intérêt a été parfois mitigé, en raison du nombre moindre d'intervenants ou du choix de substances proposées. Toutefois, ceci n'est pas toujours le cas pour les autres substances, d'autant que le développement de la grande et moyenne mine (minerais, métaux...) pâtit, outre l'attractivité faible ou fluctuante des investissements étrangers et les contraintes d'ordre réglementaire et logistique, d'un déficit en matière de recherche minière et de difficultés de financement. Et cela même si l'Etat s'implique davantage pour permettre la reconstitution des réserves. Et c'est ce que le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, avait récemment explicité, indiquant que le développement du secteur minier devrait être mieux consolidé par de futures dispositions légales et un engagement sectoriel affirmé.