Totale confusion et profusion d'informations non vérifiées au sujet du sort réservé aux 3 180 candidats au baccalauréat sanctionnés pour triche. Le ministère de l'Education affirme que les recours seront étudiés «au cas par cas» au moment où circulaient des rumeurs sur une supposée grâce. Syndicats et association de parents d'élèves condamnent. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Après la stupeur des premiers jours, l'heure serait visiblement aux faux espoirs. Depuis hier, des informations faisant état d'une grâce qui toucherait les candidats soupçonnés de tricherie circulent. Point de démenti hier de la part du ministère de l'Education. Un silence que dit ne pas comprendre le porte-parole du Cnapest. Messaoud Boudiba affirme que le département de l'éducation aurait dû aussitôt réagir pour éviter la propagation d'informations non confirmées. Sur le fond, il considère que revenir sur la décision de sanctionner la triche serait un grave précédent. Du côté de la Fédération des associations des parents d'élèves, même étonnement. Hadj Dellalou affirmait hier avoir eu vent de ces informations mais était dans l'incapacité de les vérifier en raison du week-end. Le ministère de l'Education avait, pour sa part, fait savoir dès jeudi que le processus de recours était enclenché. «L'examen de ces demandes sera confié à une commission ministérielle neutre qui se chargera de les examiner au cas par cas», assure le département de Baba Ahmed qui indique que les résultats seront connus dans les jours à venir. Ces propositions seront «soumises au ministre de l'Education nationale qui devra trancher», ajoute le communiqué rendu public par le ministère de l'Education. Auparavant, le chef de cabinet au ministère de ce dernier avait certifié que les recours concernant les cas de tricherie aux épreuves du baccalauréat «seront examinés avec toute la probité voulue». Les recours continueront à être reçus puisqu'aucun délai n'a été fixé pour leur dépôt. «Cela dépendra du nombre de recours que les directions de l'Education continuent de recevoir.» Dès l'annonce des résultats, l'Office national des examens et concours (Onec) avait fait savoir que les cas de tricherie avérés durant l'examen du baccalauréat session 2013 étaient de 3 180 dans six wilayas. La confirmation de ces cas a été établie sur la base des rapports émanant des centres d'examen. Les auteurs ont été surpris de découvrir la mention «a triché». Ils sont interdits de repasser l'examen pour une durée allant de 3 à 10 ans. Des sanctions qui ont donné lieu à des manifestations de colère un peu partout à travers les wilayas.