Venu hier à Oran pour donner le coup d'envoi à l'examen du BEM, le ministre de l'Education, Abdelatif Baba Ahmed, a déclaré : «Il n'y aura pas un deuxième examen de philosophie pour le bac 2013 et les résultats seront connus dès la deuxième semaine de juillet.» Faisant allusion aux nombreux incidents qui ont secoué la session 2013 des épreuves du baccalauréat, il se contentera de dire, sans donner trop de détails, que l'Office national des examens et des concours est en train de traiter l'affaire. Ce même office, faut-il le rappeler, a minimisé les incidents, par la voie de son secrétaire général, qui a assuré que «la situation a été amplifiée». Pour rappel, de nombreux candidats avaient exigé la tenue d'un autre examen du baccalauréat pour l'épreuve de philosophie, car, ont-ils assuré, le sujet qu'on leur a donné à traiter n'a pas été étudié durant l'année. Cela a provoqué une véritable cacophonie dans bons nombres de salles d'examen où parfois, des candidats, munis d'armes blanches, ont semé la zizanie. Par sa déclaration, le ministre de l'Education a ainsi donné raison au responsable de l'Onec, qui a parlé d'un sujet de philosophie abordable, et inclus dans le programme de l'année. Concernant le rachat, le ministre précise «il s'agissait d'une suggestion qui est à l'étude au niveau du ministère». Pour rappel, l'épreuve de philosophie pour la filière lettres du baccalauréat 2013, a donné lieu à un dérapage sans précédent au niveau de plusieurs centres d'examen où les candidats ont usé de violence et eu recours à la triche en groupe. Accompagnant le ministre hier, lors de sa visite, le président de la Fédération des parents d'élèves avait appelé à des sanctions ciblées pour ne pas pénaliser l'ensemble des élèves des centres d'examen concernés, considérant qu'il y avait des gens derrière ces dérapages, puisque dit-il, des dérapages ont éclaté dans certains centres d'examen bien avant la distribution des feuilles d'examen de philo.