Les discussions entre l'Algérie et l'Union européenne dans le domaine énergétique et concernant la mobilité des personnes se poursuivront encore. Rien n'est encore réglé concrètement même si les deux parties se sont déjà engagées à aboutir à moyen terme à des avancées concrètes. Ainsi, un mémorandum d'entente sur le partenariat stratégique dans le domaine de l'énergie a été paraphé hier, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, en visite de travail en Algérie. Un mémorandum qui «revêt un caractère stratégique», représente «un geste fort », déclarait hier le dirigeant européen lors d'un point de presse. Certes, ce document «a un contenu et des objectifs», indique M. Barroso qui estime que ce mémorandum constitue «une nouvelle étape» dans la coopération bilatérale et répond à l'intérêt mutuel. Ce mémorandum définit donc «le cadre global» de la coopération dans le domaine des hydrocarbures, du gaz naturel notamment, l'Algérie étant «un partenaire clé», dira le président de la Commission européenne, mais aussi dans les énergies nouvelles et renouvelables, l'efficacité énergétique, la sécurisation des approvisionnements ainsi qu'en termes de transfert technologique, expertise et management. Toutefois, et José Manuel Barroso le laisse entendre clairement, ce mémorandum ne constitue pas une fin en soi dans la mesure où les deux parties devront encore pousruivre les discussions, le «dialogue». «L'important c'est ce qu'on va faire par la suite», dira-t-il en effet, soucieux d'avancées concrètes. A ce propos, le président de la Commission européenne a annoncé avoir invité Abdelmalek Sellal à Bruxelles, à une date non précisée. Egalement, l'Algérie est invitée à participer avant la fin de l'année à deux réunions, l'une du Groupe de coordination pour le gaz en septembre et la seconde prévue en décembre et consacrée à la maturation d'un plan d'action en matière d'énergie solaire. Un dialogue suivi que José Manuel Barroso prône également concernant la problématique de la circulation, la mobilité des personnes entre l'Algérie et l'Union européenne. A ce propos, l'hôte de l'Algérie a indiqué que les questions de la migration, de la mobilité et de la sécurité ont été abordées lors des entretiens qui l'ont réuni avec le Premier ministre, outre les moyens d'intensifier la coopération régionale dans le domaine de la sécurité. Certes, la problématique de la mobilité, le dirigeant européen qui l'a qualifié d'inédite l'a, ce faisant, liée à des préoccupations essentiellement sécuritaires. Toutefois, l'Union européenne étant «ouverte» à ce sujet, son représentant en appellera à «approfondir » le dialogue, à « des évolutions» en matière de mobilité au profit notamment des jeunes, des universitaires...Evoquant la teneur de ses entretiens notamment avec le Premier ministre, M. Barroso a évoqué la forte volonté européenne à booster la relation algéro-européenne, notamment dans le cadre de la politique européenne de voisinage renouvelée, à laquelle la participation algérienne a été acquise. Comme l'on indique que l'Union européenne «suit avec attention» le processus de libéralisation politique, de démocratisation et consolidation de la stabilité, ainsi que la dynamique de réformes visant la création d'emplois notamment. En outre, le dirigeant européen a exprimé la disponibilité européenne à soutenir l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), une «priorité» selon l'UE et en tant que facteur stimulant pour l'attractivité aux investissements directs étrangers.