La politique industrielle, adoptée récemment par le gouvernement, sera présentée lors de la rencontre tripartite, prévue en septembre prochain, annonçait, hier, Cherif Rahmani. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) «La politique industrielle a été examinée et approuvée par le gouvernement. Nous en donnerons les détails lors de la tripartite», a déclaré le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement qui avait ouvert à la Résidence El- Mithak les travaux du Forum économique Algérie-Région autonome de Valence (Espagne). Regroupant le gouvernement, l'UGTA et le patronat et devant être élargie à d'autres organisations syndicales et patronales, la tripartite abordera ainsi cette politique industrielle dont le contenu, pourtant avalisé par le gouvernement, n'avait pas été effectivement détaillé et d'autant que Cherif Rahmani s'était engagé à en communiquer les détails dès l'aval de l'exécutif obtenu. Vouée à booster le développement et la relance industriels, cette politique devrait contribuer également à stimuler l'attractivité de l'Algérie à l'investissement étranger, la conclusion de partenariats effectivement gagnant-gagnant en termes de transfert technologique, d'échange d'expertise, de création d'emplois, de richesses et de valeur ajoutée, une meilleure insertion et un positionnement des entreprises à l'international... C'est cette logique qui guide justement ce forum algéro-valencien dont les travaux, des tables-rondes et des rencontres B to B étalées sur deux jours, ont été ouverts tant par le ministre de l'Industrie que par le président de la Région autonome de Valence, Alberto Fabra. Une manifestation à même, selon Cherif Rahmani, de stimuler davantage la proximité entre l'Algérie et cette communauté espagnole, dans le contexte où «la crise (économique) actuelle doit être une opportunité pour nous rapprocher encore plus», dira-t-il. Soit, «aller plus loin» en termes d'échange de brevets et licences, de «métissage» entre les entreprises des deux pays, relève le ministre de l'Industrie, soucieux d'une «démarche partenariale» et de «profits partagés». Mais aussi l'occasion d'un échange d'expériences, de l'expertise accumulée depuis 30 ans par cette région espagnole en matière d'innovation, de réalisation d'infrastructures, d'amélioration du service public, comme le relève Alberto Fabra, accompagné d'institututionnels et d'entrepreneurs valenciens «venus aider, collaborer et créer des espaces de rencontre» et œuvrer à «concrétiser des accords». Soit, dans le contexte où les échanges entre l'Algérie et Valence ne dépassent pas le 1 milliard de dollars, un niveau insuffisant, fait-on remarquer, agir donc à stimuler les partenariats dans divers secteurs industriels dont la mécanique, la construction, l'énergie, la chimie et pharmacie ainsi que le transport maritime.