Avec l'entrée en fonction de diverses extensions desservant les banlieues de la capitale de même que l'aéroport, le métro d'Alger totalisera à l'horizon 2025 une longueur de 55 km alors qu'elle n'est actuellement que de seulement 9,5km. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Substantiel allongement de la longueur du métro d'Alger d'ici un peu plus d'une décennie. De seulement 9,5 km actuellement depuis la mise en service le 1er novembre 2011 après son inauguration officielle la veille par le président de la République, de sa ligne «Haï el Badr»—«Tafourah- Grande Poste», de dix stations, le métro verra son réseau plus que quintupler à l'horizon 2025 puisque son étendue sera portée à 55 km. Ceci à la faveur de la réception et de la mise en service de plusieurs extensions desservant les banlieues d'Alger de même que l'aéroport Houari Boumediène. Selon le P-DG de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) qui s'est confié hier à l'APS, les trois extensions en cours de construction (de Tafourah—Grande-Poste vers la Place des Martyrs, sur une longueur de 1,69 km, de Hai El Badr vers El Harrach sur une longueur de 4 km et de Haï El Badr vers Aïn Naâdja sur 3,70 km porteront à 18 km l'étendue du métro en 2018. Ce qui permettra, expliquera Aomar Hadbi, de desservir des quartiers du centre-ville et de la périphérie qui connaissent une forte densité démographique à l'image de La Casbah, une partie de Bab El Oued, Bachdjarah, Bourouba, El Harrach et la cité Aïn Naâdja (Gué de Constantine). Un réseau qui sera porté deux ans plus tard à 33 km avec la réception prévue en décembre 2020, des lignes El Harrach—Bab Ezzouar—Aéroport (9 km) et Aïn Naâdja-Baraki (6 km). La capitale sera desservie par un réseau de 33 km couvrant, outre le centre-ville, les agglomérations des périphéries Est, Ouest et Sud et l'aéroport. Une ligne El Harrach- Bab Ezzouar-Aéroport dont l'entreprise réalisatrice, Cosider, entamera les travaux en automne prochain. Et à l'horizon 2025, l'étendue du métro de la capitale sera portée à 55 km à la réception et l'exploitation des lignes Bab El Oued-Chevalley sur 8 km et Chevalley-Draria sur 14 km, «deux extensions qui sont en cours d'études», précisera encore Hadbi. Le premier responsable de l'EMA précisera que le choix des tracés des extensions du métro obéit à bien des critères dont notamment, le niveau de demande de transport sur certains axes urbains par rapport à d'autres, le taux d'accroissement de la population et le taux de mobilité. Des choix appuyés, poursuivra-t-il, par «des études et des enquêtes faites auprès des citoyens afin de déterminer le besoin en moyens de transport et le taux d'accroissement de la population pour obtenir le taux de mobilité» qui détermine les couloirs envisageables. Ce n'est qu'à ce stade que la variante est choisie, expliquera Hadbi qui reviendra sur le retard accusé dans les travaux du tronçon Grande Poste à la Place des Martyrs sur 1,6 km dont le taux d'avancement est de 55%. Un ralentissement dû à une grève, fin 2012, de deux mois des travailleurs du groupement algéroluso- brésilien (Gesi TP-Texeira- Andrade) en charge des chantiers. Cette extension se caractérise par une une de ses stations, celle de la basse Casbah où, décision a été prise de la muer en une station- musée consécutivement à la découverte sur les lieux, d'importants vestiges archéologiques datant de 2000 ans.