En marge de la cérémonie d'ouverture de l'agence d'Oran, le DG de KIA Algérie, Abdelhamid Achaïbou, a bien voulu répondre à nos questions sur l'activité de KIA dans notre pays et sur l'actualité automobile nationale... Le Soir d'Algérie : Pouvez-vous situer le cadre dans lequel intervient l'inauguration de cette nouvelle concession à Oran ? Abdelhamid Achaïbou : C'est une inauguration qui fait suite à un profond travail de réhabilitation du réseau d'agents agréés à travers le pays et qui doit désormais répondre impérativement aux standards du constructeur. Nous nous sommes fixé au sein de KIA Algérie une période de 3 mois pour l'évaluation de l'ensemble du réseau. Une sélection a été opérée parmi les agents agréés et n'ont été retenus que ceux répondant aux exigences imposées par KIA Motors Compagnie et aux normes internationales. Une démarche valable également pour les succursales qui se doivent de donner l'exemple en matière d'application de notre nouvelle politique de développement. Des inspecteurs de KIA Algérie ont effectué pas mois de 190 missions à travers le territoire national pour dresser un bilan exhaustif de notre réseau et déterminer les correctifs à apporter. Nous avons ainsi fixé un ultimatum à ceux qui tardaient à se mettre en conformité et procédé à l'exclusion de 7 agents qui n'avaient pas la volonté à mettre en application nos directives. De même que nous avons recruté d'autres agents sur la base d'un cahier des charges rigoureux mettant en avant la qualité de la représentation et des prestations offertes. La qualité est liée aussi à la formation des personnels et à leur aptitude à assumer efficacement leurs missions ? C'est effectivement une de nos priorités, la formation des personnels. Nous accordons la plus haute importance à ce volet, et je vous informe que nous organisons régulièrement des cycles de formation au bénéfice aussi bien des personnels de la succursale que ceux des agents agréés avec des ingénieurs algériens et des moyens pédagogiques et techniques à la hauteur de nos ambitions pour le marché algérien et surtout des attentes de nos clients. Je vous informe aussi que nous avons entrepris une démarche auprès du wali d'Oran pour qu'il nous affecte un site adéquat afin d'y installer un centre de formation régional dans le métier de l'automobile pour répondre à la forte demande et offrir une opportunité d'emploi pour les jeunes de la région. Vous insistez auprès de vos agents agréés sur les investissements à réaliser pour se hisser à la hauteur des exigences du constructeur, mais nous observons que le siège de votre entreprise est loin d'être en conformité avec les standards internationaux... Je vous le précisais précédemment, les conditions imposées à nos agents agréés étaient également valables pour la succursale et le siège de l'entreprise et nous nous devions de donner l'exemple. Toutefois, la réhabilitation du siège, notamment l'embellissement de la façade est actuellement bloquée par le service de l'urbanisme de la mairie de Mohammadia dont les responsables refusent toujours de nous délivrer les autorisations nécessaires pour entamer les travaux. Quant à la mise en conformité des autres structures, service après-vente et magasin de pièce de rechange, KIA Algérie a déployé des moyens importants pour nous hisser au niveau des exigences du constructeur. Le marché de l'automobile en Algérie connaît actuellement une stagnation de ses ventes, quelle lecture faites-vous de cette situation inédite ? Nous avons en effet relevé un recul des ventes globales du marché comparativement à l'année dernière et nous pensons que nous allons vers une stabilisation au cours du second semestre. C'est une tendance évidente vers une maturation du marché et la mise en avant de la qualité sous toutes ses coutures, produits et prestations de service. Concernant KIA, nous avons d'ores et déjà pris les devants en engageant une stratégie basée sur des relations améliorées avec le client et la réduction progressive des délais de livraison de nos différents produits.