A 16 ans, Malika Chaïbi a offert à l'Algérie, en juillet dernier, le titre de championne d'Afrique Zone 1 de karaté, lors des championnats qui se sont tenus dans la capitale tunisienne. Le parcours atypique de la jeune athlète sidi-aïchoise, résulte de la précieuse volonté d'une jeune fille à l'énergie débordante. Malika la championne a grandi à Tidjounane, un village de Chemini dans la région d'Ath-Waghlis. Elle a commencé le karaté à l'âge de six ans au sein de l'association sportive d'Ihemamen, sous la houlette de son maître, Nadir Kessai, un fédéral connu dans le domaine du sport de combat. «L'art martial lui a appris à maîtriser ses émotions» et l'adolescente a affiché son talent, selon son entourage, à aller très loin dans la discipline de ses rêves et de son enfance.Le palmarès est éloquent au vu de ses prestations : championne d'Afrique, vice-championne d'Algérie en kumité individuel en 2013, 3e place nationale de kumité par équipe. Malika a la parfaite maîtrise de l'art du kumité et elle n'a pas l'intention de raccrocher aussi vite, au contraire elle a la pointure d'une combattante qui ne lâche rien. Entre ses entraînements quotidiens de karaté à la maison de jeunes de Takerietz viennent s'intercaler ses études. «La maturité et les tactiques de combat» lui ouvrent les portes à d'autres challenges internationaux, nous disait un des responsables du centre d'entraînement de Malika. «Mon objectif est la promotion du sport au sein de notre région. La salle de sport de Takerietz, bien équipée et mieux adaptée pour la pratique du Karaté, reste ouverte à tout le monde. Je souhaite voir d'autres salles de sport ouvrir leurs portes dans la région car nous avons un potentiel énorme qu'il faut aider à lui donner encore plus de chance, pour s'exprimer à travers le sport et la culture», nous assure M. Hail Koceïla, le président du CSA Idourar Takerietz, qui ne cesse d'encourager les efforts de la jeune sportive.