Dans son dernier rapport sur ses activités en Algérie, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) fait état de l'enregistrement au terme du mois d'août de 2012, de 120 réfugiés et plus de 1 300 demandeurs d'asile, originaires pour la plupart de pays d'Afrique subsaharienne. Karima Bennour - Alger (le Soir) Les rédacteurs du rapport du HCR relèvent que depuis le déclenchement des «hostilités au début de l'année 2012», un nombre important de Maliens ont fui leur pays pour se réfugier en Algérie. Les chiffres prévisionnels du HCR pour la période allant de janvier à décembre 2013 font état de 1 500 réfugiés maliens dont 40 sont assistés par les services du HCR qui voit ce nombre s'élever à 90 sur les 1 500 d'ici fin décembre prochain. Autres personnes qui se sont réfugiées chez nous, les Syriens. Le HCR fait état dans son rapport de près de 10 000 Syriens demandeurs d'asile dont uniquement 60 sont assistés par les services du HCR, selon ses chiffres prévisionnels pour la période allant de janvier à décembre 2013. Période qui, à son terme, connaîtra selon les prévisions avancées par l'organisme onusien 15 000 Syriens demandeurs d'asile dont 400 seront assistés par le HCR. Les rédacteurs du rapport ont, par ailleurs, souligné le rôle du Croissant-Rouge algérien à porter assistance aux réfugiés maliens et syriens. «Tant les Maliens que les Syriens bénéficient de l'assistance du Croissant-Rouge algérien, qui dispose actuellement des ressources nécessaires pour répondre aux besoins de ces deux populations réfugiées», mentionne le HCR. S'agissant de la nationalité et du nombre de demandeurs d'asile au terme de l'année 2012, le Cameroun vient en tête. Les 700 Camerounais bénéficiant tous de l'assistance du HCR sont demandeurs d'asile, dont 32% de femmes et 12% ont moins de 18 ans, selon les chiffres du HCR. La Côte d'Ivoire vient à la seconde place avec 280 demandeurs d'asile dont 31% sont des femmes et 14% ont moins de 18%. Durant l'exercice de l'année 2012, le HCR fait état de 240 Syriens qui ont formulé des demandes d'asile dont 27% de femmes et 30% ont moins de 18 ans. Le HCR, pour rappel, avait comme principale population des réfugiés bénéficiaires de son concours dans notre pays, les Sahraouis. Ces derniers en l'absence de l'application du droit international pour une question de décolonisation inscrite à l'ONU, continuent d'être tributaires de l'assistance internationale, notamment celle de l'ONU. Le HCR souligne, à ce propos, qu'il continuera à investir dans des secteurs cruciaux, tels que l'eau, la nutrition, la santé et l'éducation dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf. S'agissant des Palestiniens, le rapport fait état de 4 000 qui vivent en Algérie en précisant qu'ils «sont bien intégrés et n'ont jamais pris contact avec le HCR», lit-on. Notons que pour l'année 2012, les besoins financiers de la mission du HCR en Algérie ont été estimés à 25,5 millions de dollars correspondant aux activités programmées pour les réfugiés sahraouis et qu' uniquement 13,6 millions de dollars ont pu être dépensés. Et pour conclure son rapport, le HCR a fait savoir que «les réfugiés et les demandeurs d'asile vivant en milieu urbain sont toujours confrontés, en Algérie, aux difficultés suscitées par l'absence de statut juridique spécifique et le fait qu'ils ne possèdent pas de permis de séjour».