Un colonel de l'armée libyenne a été tué par balles vendredi à Benghazi, dans l'est du pays, après sa sortie d'une mosquée, a déclaré une source des services de sécurité. «Le colonel Moustapha al-Aguili a été tué par balles par des inconnus qui circulaient à bord d'une voiture aux vitres teintées», a indiqué cette source. Selon cette même source, «l'attaque a eu lieu après la sortie de la victime d'une mosquée dans le quartier al-Hadaeik à Benghazi après la grande prière du vendredi». Bastion de la révolte de 2011 contre le régime de Mâamar El Gueddafi, Benghazi a été secouée par une série d'assassinats visant des officiers de l'armée et de la police ayant servi sous l'ancien régime. Début août, Human Rights Watch (HRW) avait affirmé qu'«une recrudescence des assassinats politiques en Libye avait coûté la vie à 51 personnes dans l'impunité totale». «Aucun suspect n'a encore été arrêté dans les assassinats contre des militants politiques, des juges et des membres des forces de l'ordre et de la sécurité», déplorait l'Organisation de défense de droits de l'homme basée à New-York. Les journalistes n'ont pas été non plus épargnés, comme le journaliste de télévision Azzeddine Koussadun, assassiné à Benghazi le 9 août. Les autorités, qui peinent à mettre sur pied une armée et une police, font régulièrement appel à des ex-rebelles pour maintenir l'ordre et la sécurité mais n'arrivent pas à les contrôler.