Lancé par le Premier ministre en mars dernier, le projet de réalisation, «en préfabriqué» de 38 marchés de proximité devant accueillir les centaines de vendeurs informels de Constantine traîne toujours. Cinq mois après le coup d'envoi du programme de réalisation de 38 marchés de proximité, aucune structure n'est encore prête. Pourtant, les responsables du projet avaient affirmé, lors de la visite du Premier ministre à Constantine qu'une partie du projet, notamment celui destiné à la ville nouvelle où des milliers de familles ont été recasées sera livré avant le mois de Ramadhan. Selon les responsables du projet, le taux d'avancement global serait de 80% et il ne reste que la prise en charge des travaux d'aménagement des sites. Initié dans le cadre de l'opération visant l'éradication du commerce informel, et par la même l'intégration par étapes de ces derniers dans le circuit légal, le projet devra bénéficier à quelque 2971 intervenants recensés à travers les douze communes de Constantine. La capacité d'accueil des 38 marchés selon les chiffres fournis par la Direction du commerce est de 1 600 stands. Une enveloppe financière de 1 190 000 000 de dinars a été dégagée en ce sens. Par ailleurs, un programme d'urgence pour la nouvelle ville Ali Mendjeli, consistant en la réalisation en préfabriqué de 4 marchés dont la livraison devait se faire dans les dix premiers jours du mois de Ramadhan a été arrêtée par les services de wilaya. Les structures en question, dont un AP de 150 000 000 DA a été alloué, sont implantées aux unités de voisinage 1, 14 et 17 où des dizaines de milliers de familles ont été relogées en début d'année dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Il est utile de noter que plusieurs «stands de fortune» implantés à proximité des bâtiments ont vu le jour depuis. Ils proposent toutes sortes de produits dans des conditions d'hygiène lamentable. Ceci dit, affirment des sources fiables de la Direction du commerce, l'opération d'assainissement des listes des prétendants s'avère être des plus ardues et risque de prendre encore du temps. Et par conséquence, explique-t-on, l'attribution des stands pourrait prendre du retard. Ceci, «sans parler du casse-tête des dizaines de vendeurs informels, lesquels ont pris d'assaut les rues et ruelles de la ville».