En recevant, vendredi soir, l'équipe marocaine du Fath de Rabat, l'Entente de Sétif, limitée techniquement et tactiquement, a concédé le match nul (1-1) a même failli perdre le match si les Marocains avaient osé. Maintenant, il faut bien se rendre à l'évidence, l'équipe sétifienne actuelle n'a pas le niveau requis pour participer à une compétition continentale. Face aux Marocains, les Sétifiens, amorphes, désorganisés, désordonnés et limités étaient incapables d'imposer leur jeu ni d'orchestrer ne serait-ce qu'une seule action collective. Hormis le penalty sifflé en faveur de l'ESS après le fauchage de Delhoum par N'Damé ( 13'), et transformé par Gourmi, le gardien du FUS ne sera jamais inquiété tout au long de la partie. Errants sur la pelouse, les Sétifiens sans âme ni convictions ne seront pas épargnés par le sort qui va s'abattre sur eux suite à l'expulsion du défenseur Lagraâ pour cumul de carton (44'). Déjà à onze contre onze, l'ESS ne pouvait pas rivaliser avec son adversaire alors que dire en jouant à dix. Heureusement que les supporters sétifiens n'étaient pas dupes, seules deux mille personnes avaient fait le déplacement au stade du 8-Mai-45. Mais connaissant d'avance le niveau de leur équipe actuelle, les fans des Noir et Blanc ont préféré faire l'impasse sur la rencontre plutôt que d'assister impuissants à la déroute. Le calvaire de l'Entente de Sétif débutera dès la pause-citron, où les Marocains confiants et bien organisés sur tous les plans feront voir de toutes les couleurs à leurs hôtes du jour. Les visiteurs parviendront d'ailleurs à égaliser à la 77' par l'intermédiaire du néo-rentrant Bahri qui, suite à un corner, va catapulter de la tête le cuir dans les filets. Le cauchemar des Sétifiens ne va pas s'arrêter là car ils vont devoir subir les assauts incessants des Marocains. Ces derniers vont carrément camper dans le périmètre sétifien. Et c'est grâce aux superbes arrêts du gardien Khedaïria que l'Entente sera sauvée incontestablement d'un véritable naufrage. Tout simplement l'ESS a été ridiculisée. Il est temps de zapper tous ces discours pompeux, notamment du président Hamar, qui cherchent à faire croire que l'ESS est la meilleure équipe (en quoi ?) Il n'y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, car on la voyait bien venir cette situation. A force de bourdes, de tâtonnements et d'improvisation, elle s'était faite inévitable, inéluctable. Mais le peu d'espoir ou d'optimisme bête et béat qui restait, nous poussait à croire qu'elle ne pouvait être aussi ridiculisante, aussi humiliante pour un prestigieux club comme l'Entente de Sétif.