Le procès de cinq Saoudiens membres d'Al-Qaïda, poursuivis pour des projets d'attentats au Yémen, s'est ouvert hier devant un tribunal yéménite spécialisé dans les affaires de terrorisme, selon l'agence officielle Saba et une source judiciaire. Les cinq hommes sont accusés d'avoir planifié en «association avec une bande armée d'Al-Qaïda», «des actes criminels contre les forces armées et de la police au Yémen», a rapporté l'agence Saba. Les prévenus sont également jugés pour «entrée illégale» et «falsification de papiers d'identité pour obtenir des passeports devant leur permettre de se rendre au Soudan, puis en Syrie», où opèrent des islamistes extrémistes, dont ceux d'Al-Qaïda, a indiqué la source judiciaire. Selon cette source, les cinq Saoudiens ont plaidé non coupable. La prochaine audience a été fixée au 11 septembre. Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), particulièrement active dans le sud et l'est du Yémen, est considérée comme la branche la plus dangereuse du réseau extrémiste, fondé par Oussama ben Laden, un Saoudien dont la famille est originaire du Yémen. Aqpa est née en janvier 2009 de la fusion des branches saoudienne et yéménite du réseau, après les coups durs portés au groupe en Arabie saoudite. L'organisation extrémiste avait profité de l'affaiblissement du pouvoir central, à la faveur de l'insurrection populaire contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh en 2011, pour renforcer son emprise dans le sud et l'est du Yémen.