L'intervention faite hier par Abdelmadjid Sidi Sa�d devant les secr�taires g�n�raux des f�d�rations a r�v�l� au grand jour l'ambiance qui r�gne d�sormais au sein de la Maison du peuple Abdelhak-Benhamouda. Ainsi, apr�s le dossier de la Fonction publique, le devenir du secteur public �conomique a �t� hier au centre d'un d�bat houleux qui a pouss� le secr�taire g�n�ral de l'UGTA "� lever les �quivoques", rejetant ainsi, "toute forme de surench�re". Sur un ton de col�re, Abdelmadjid Sidi Sa�d a tenu � remettre les pendules � l'heure "sur des situations qui durent depuis juin dernier". La rencontre de ce mercredi portant d�bat sur le devenir des entreprises �conomiques du secteur public et sur la position qu'aura � adopter la Centrale syndicale vis-�-vis de la question de privatisation a �t� une opportunit� pour le secr�taire g�n�ral de l'UGTA pour dire qu'"au sein de l'UGTA, il y a des lacunes et qu'on doit assumer nos responsabilit�s, tout en pr�cisant que je suis syndicaliste et que je pr�f�re mourir en tant que syndicaliste". Les mises au point fait par Sidi Sa�d ne sont pas fortuites. D'ailleurs, il n'a pas h�sit� � inviter les journalistes � faire toutes les lectures de ce qui se dit aujourd'hui dans cette salle". "Je partirai quand je voudrai" Les propos tenus par des secr�taires g�n�raux de f�d�rations, revendiquant de la part de la direction nationale une position "claire et pr�cise sur la position qu'aura � adopter vis-�-vis de la question de la privatisation", ou encore le "d�ficit dans la repr�sentativit� dans les structures syndicales". C'est le cas des interventions faites aussi bien par le secr�taire g�n�ral de la F�d�ration des retrait�s (FNTR) Abdelmadjid Azzi, de Mme Soumia Salhi, responsable de la commission de la femme travailleuse, de Mohamed Tchoulak de la F�d�ration des postes et t�l�communications de Kamel Benabbou de l'agroalimentaire. Ces derniers en parfaits connaisseurs de la situation que conna�t la Centrale syndicale n'ont pas h�sit� � interpeller le secr�taire g�n�ral quant "aux respects des r�solutions du 10e congr�s national de l'UGTA aussi bien dans ses parties organiques qu'�conomique". "Nous sommes aux antipodes de ce que fait le gouvernement et de ce que va faire l'UGTA. Aujourd'hui, nous sommes face � deux options : soit on accepte cette privatisation et on sera dans l'obligation de pr�parer la n�gociation, voire notre riposte sur la question, soit on refuse et l� il faut pr�parer la riposte. Et s'il faut aller vers une gr�ve g�n�rale pour arr�ter le massacre, il faut le faire. Mais, il faut �tre seulement honn�te dans notre d�marche, car si aujourd'hui on n'adopte pas une position claire qui nous permettra d'�tre cr�dible, demain, ils nous �craseront, dira Abdelmadjid Azzi, faisant ainsi allusion aux pouvoirs publics". Lors de son intervention, le secr�taire g�n�ral a invit� les cadres syndicaux des f�d�rations � �tre � l'�coute de leur base syndicale et des pr�occupations de leurs entreprises. En somme, il dira haut et fort, "je ne suis pas de ceux qui font dans l'hypocrisie syndicale, je suis pr�t � remettre mon tablier, pour mettre fin � toutes les sp�culations. Mais, je partirai, quand je voudrais. Je refuse qu'on dise que c'est Sidi Sa�d qui est le fautif ou que c'est lui qui est � l'origine de la faillite. Mais, lorsque les choses vont bien, on dit que c'est nous qui avons r�ussi le coup", s'est exclam� le secr�taire g�n�ral de l'UGTA. "Nous sommes devant le fait accompli " La r�union de ce mercredi, qui avait pour principal ordre du jour de d�battre du document pr�sent� par le gouvernement concernant la strat�gie industrielle au niveau des entreprises publiques, a �t� �galement marqu�e par des interventions de certains responsables de f�d�rations qui n'ont pas h�sit� � tirer la sonnette d'alarme sur la situation que traversent certaines entreprises. "Des travailleurs n'ont pas per�u leurs salaires depuis plus de quatorze mois alors que plus de 17 entreprises du secteur sont ferm�es depuis des ann�es", dira pour sa part Mohamed Agueni de la F�d�ration nationale des mat�riaux de constructions. "Mais, de l'avis g�n�ral des intervenants, le document remis par le gouvernement � l'UGTA a �t� "remis tardivement" et son "contenu ne refl�te nullement son intitul� du moment que ce texte se limite dans sa plus grande partie � la pr�sentation d'un ensemble d'�l�ments d'appr�ciation sur la situation, de l'�conomie nationale et de l'entreprise publique ainsi qu'un bilan de diff�rentes mesures incitatives prises par l'Etat au profit de ces entreprises et dans le m�me document, l'entreprise publique fait l'objet d'analyses et d'appr�ciations. Par contre, on ne pr�cise pas les mesures prises en faveur de l'entreprise publique et le bilan dress� � cet effet est tr�s pessimiste, orient� sciemment vers une logique de la d�fense de la th�se de la privatisation, et ce, malgr� que sur 1303 entreprises publiques, il y a 600 entreprises b�n�ficiaires et y a une am�lioration dans plusieurs secteurs et branches d'activit�s". En somme, le secr�taire g�n�ral de l'UGTA, dira qu'aujourd'hui, "nous sommes face � un fait accompli et que nous devons arr�ter une position qui sera la r�sultante d'un d�bat et d'un consensus". A cet effet, le secr�taire g�n�ral de l'UGTA a invit� les cadres syndicaux pr�sents � cette rencontre de pr�parer une "�tude scientifique, en la confortant � celle propos�e par le gouvernement et un d�bat g�n�ral aura lieu lors de la prochaine r�union de la commission ex�cutive nationale (CEN) qui se tiendra vers la fin de l'ann�e en cours. En d'autres termes, le patron de la Centrale syndicale veut plus que jamais impliquer tous les syndicalistes sur cette question, "car, dira-t-il "la solidarit� syndicale passe par une implication totale de toutes les structures concern�es".