Plus de 300 000 nouveaux élèves ont rejoint cette année les bancs des écoles primaires. L'année scolaire 2013-2014 sera surtout marquée par l'introduction de certaines «nouveautés », dont l'allègement des cartables et des volumes horaires. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - C'est la rentrée scolaire. Sans compter les nouveaux inscrits, le secteur de l'éducation nationale enregistre, cette année certaines nouveautés en application des réformes engagées. Les cartables des écoliers sont les premiers à être ciblés. Pour mettre fin à leur surcharge, il a été décidé d'alléger leur contenu. Mais comment s'y prendre ? Plusieurs propositions ont été faites. A travers une circulaire, le ministère de l'Education nationale instruit les enseignants à élaborer un prototype d'emploi du temps hebdomadaire pour les 1re et 2e années primaires. «Les enseignants se contenteront de quelques matières par jour uniquement», précise-t-on. Une formule qui s'avère inapplicable» pour le reste des niveaux. Autre suggestion : l'allégement de la liste des fournitures scolaires et son unification. Ainsi, il est proposé entre autres, la réduction du nombre de cahiers exigés et l'utilisation d'un seul cahier pour les matières qui sont «proches», telles l'histoire et la géographie. De leur côté, la majorité des syndicats du secteur plaide pour la mise en place de casiers et la suppression de certaines matières au cycle primaire. Des matières qu'ils qualifient d'ailleurs d'«inutiles». Seulement, au vu du nombre d'élèves scolarisés, l'équipement des écoles en casiers reste «coûteux». A cela s'ajoute le problème d'espace dans les établissements. Les volumes horaires seront eux aussi allégés. Une procédure qui touchera uniquement le cycle moyen. Selon la circulaire du ministère, «les heures de cours passeront de 29 et 30 heures à 28 heures». A condition qu'il y ait concordance entre le volume horaire et le programme scolaire, soutiennent les syndicats. Il est également question de l'adoption du système de groupes et de travaux dirigés (TD) pour les matières de mathématiques, arabe et français. Un système sévèrement critiqué par les syndicats, ceux-ci mettant en avant le manque de salles de travail dont souffrent déjà les établissements. Cette année, la rentrée scolaire sera marquée également, dans le secondaire, par l'introduction de la langue italienne pour les classes littéraires et langues étrangères. Les élèves de ces filières auront ainsi à choisir entre l'espagnol, l'allemand et l'italien. Un choix qualifié par le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), d'«aléatoire». «Ce choix n'est pas dicté par un objectif déterminé», dira Meziane Meriane, coordinateur du Snapest. Et pourquoi la langue italienne en particulier ? Selon le syndicaliste, ce choix ne répond à aucune considération politique ou économique. «Le turc ou encore le chinois auraient été un choix plus logique», souligne-t-il encore. Pour Meziane Meriane, en l'absence d'un schéma logique, pareille option n'a aucune chance de réussir à long terme. Côté manuels scolaires, cinq nouveaux livres ont été imprimés pour cette rentrée. Il s'agit de livres en tamazight et en français pour les élèves de 4e année moyenne, et de manuels de comptabilité et management pour ceux du cycle secondaire. Par ailleurs, le secteur de l'éducation nationale s'est doté cette année de nouvelles infrastructures, dont 254 écoles primaires, 99 collèges et 109 lycées.