Les syndicats du secteur réagissent aux décisions prises par le ministère de l'Education suite à l'évaluation d'étape. Les avis sont, ainsi, partagés sur la diminution du volume horaire au cycle moyen. Si le Snapest estime que cette mesure ne suffit pas et qu'il s'agit plutôt de la nécessité d'alléger le programme, le Cnapest et l'Unpef par contre, estiment la décision intéressante, mais pose plutôt le problème de la disponibilité des classes concernant le système des groupes. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) La circulaire adressée par le ministère de l'Education aux inspecteurs et aux chefs d'établissements datée du 30 juin, annonce l'allègement du volume horaire pour le cycle moyen ainsi que l'adoption du système de groupes et de travaux dirigés. De ce fait, le ministère de l'Education a décidé que les heures de cours passeront ainsi de 29 et 30 heures à 28 heures. Cependant, les élèves de quatrième année moyenne qui passeront le brevet d'enseignement moyen continueront à avoir 29 heures de cours par semaine. Le ministère a aussi annoncé des mesures en vue de rendre le cartable des élèves du primaire notamment, plus léger. Les syndicats du secteur réagissent à ces nouvelles mesures en insistant sur la nécessité de prendre en considération en premier lieu, la proposition d'allègement des programmes. Selon Meziane Meriane, porte-parole du Snapest, s'agissant de la question de l'allègement du cartable, le livre double risque d'être difficile à appliquer du fait que le coût pour imprimer et donner aux élèves deux livres pour chaque matière est très important. Pour cela donc, le syndicaliste exclura aussi la solution du casier dans les écoles. Il considère que la meilleure solution reste la réduction des chapitres à étudier et leur intégration sur les cinq années du cycle primaire. Selon lui, il s'agit d'objectifs purement pédagogiques. Concernant l'allégement horaire, Meziane Meriane expliquera que les horaires doivent être établis en fonction du temps alloué à chaque leçon. «Si ce sont seulement les heures de cours qui sont allégés, nous irons vers une course contre la montre pour terminer les programmes et cela n'est pas dans l'intérêt de l'élève », dira le syndicaliste, appelant à la diminution des chapitres à étudier tout au long de l'année. Concernant le système des groupes, il précisera que le problème de la surcharge des classes ne fera pas vraiment bénéficier les élèves de cette nouvelle mesure du fait qu'il y aura souvent au minimum 20 élèves par groupe. «C'est cependant mieux que rien», commentera notre interlocuteur. La solution existe cependant, pour permettre la réalisation des travaux dirigés dans de bonnes conditions. Elle consiste en la finalisation des établissements en construction et surtout le recrutement d'enseignants. Pour sa part, M. Boudida du Cnapest dira, concernant l'allégement du volume horaire, que le syndicat l'a revendiqué tout en espérant cependant qu'il ne créera pas de problème de précipitation dans les cours par les enseignants qui voudront arriver à terminer les programmes. «Nous avions plutôt demandé une concordance entre le volume horaire et le programme scolaire, l'enseignant doit dispenser ses cours sans précipitation», explique le syndicaliste. Il considérera, en outre, le système de groupes comme «une bonne initiative». S'agissant des cartables, il prônera plutôt la réalisation du système de casiers ainsi que la suppression de certaines matières qui, selon lui, sont inutiles au primaire. Sadek D'ziri de l'Unpef approuvera quant à lui, l'allégement du volume horaire, tout en expliquant que pour les travaux dirigés, il faut suffisamment de classes pour dispenser ces cours en groupes.