Finies les vacances pour 8,47 millions élèves. Ils rejoindront demain les bancs des établissements scolaires des différents paliers. Dès cette rentrée, le secteur devra également faire face à des défis, notamment l'allégement des cartables et des volumes horaires, le casse-tête de la surcharge des classes ainsi que les revendications des syndicats toujours sur la table des négociations. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Les élèves des trois paliers reprendront demain le chemin des écoles après de longues vacances. Au-delà des préparatifs pour cette rentrée des classes, le secteur renouera, cependant, avec les problématiques qui le minent et qui inquiètent les parents d'élèves. Le ministre ayant annoncé une poursuite de la réforme, et «la promotion de la qualité de l'enseignement en termes de qualité et de quantité, de manière à réaliser les objectifs escomptés», des résultats sont ainsi attendus sur le terrain notamment concernant l'allégement des programmes, du volume horaire et la hausse du niveau. Pour ce qui est de la décision de l'allégement des horaires et du cartable suite à l'évaluation de l'étape, les réactions des syndicats du secteur sont mitigées. C'est une circulaire adressée par le ministère de l'Education aux inspecteurs et aux chefs d'établissements datée du 30 juin qui a annoncé les procédures d'allégement du volume horaire pour le cycle moyen ainsi que l'adoption du système de groupes et de travaux dirigés. De ce fait, le ministère de l'Education a décidé que les heures de cours passeront ainsi de 29 et 30 heures à 28 heures. Les syndicats, pour leur part, ont demandé notamment une concordance entre le volume horaire et le programme scolaire, précisant que l'enseignant doit dispenser ses cours sans précipitation. S'agissant de l'allégement des cartables, la plupart d'entre eux prôneront plutôt la réalisation du système de casiers et ont proposé de supprimer certaines matières qui, selon eux, sont «inutiles» au primaire. Demeure aussi le casse-tête de la surcharge des classes dénoncée aussi bien par les parents d'élèves, que par les enseignants et les syndicats du secteur. Cette situation qui perdure depuis plusieurs années perturbe les cours, expliquent les pédagogues. A la réunion de coordination du secteur organisée la semaine passée, le secteur de l'éducation a annoncé que de nouvelles infrastructures seront réceptionnées, dont 254 «écoles primaires et 1 500 classes supplémentaires dans les établissements d'enseignement du cycle primaire, 99 collèges et 109 lycées. Toutefois et pour sa part, le Conseil des lycées d'Algérie maintient que pour cette année scolaire, la surcharge se fera encore plus sentir d'autant que selon ce syndicat, cette situation restera en l'état jusqu'en 2016. Pour que le problème soit définitivement aplani, le CLA a évoqué la nécessité d'ouvrir 155 établissements ainsi que le recrutement de 10 000 enseignants. 8,47 millions d'élèves rejoindront les bancs des écoles à cette rentrée, ce qui représente une augmentation de 32 1978 élèves par rapport à l'année passée.