C'est une visite très importante que le président de la CAHB (Confédération africaine de handball), Mansourou Arémou, effectuera samedi prochain à Alger. Le dirigeant béninois de la confédération devrait, entre autres, discuter avec les responsables algériens sur les modalités d'organisation de la prochaine CAN de handball séniors (dames et messieurs), confiée à l'Algérie, prévue du 15 au 26 janvier 2014 et dont le tirage au sort est programmé pour la première semaine du mois prochain. Son séjour algérois devrait également coïncider avec la signature du contrat d'organisation de cette 21e édition avec les responsables de la FAHB (Fédération algérienne de handball). La visite du président de la CAHB à propos de laquelle la FAHB n'a pas encore jugé utile de communiquer les détails sera mise à profit par les responsables du sport en Algérie pour demander le report de ces championnats auxquels nos sélections nationales ne sont pas prêtes. Mais pas seulement nos handballeurs et handballeuses dont la préparation patauge, dès lors que la fédération algérienne vient à peine d'être «libérée» d'un long et burlesque feuilleton de succession et de leadership. Selon des sources généralement bien informées, «notre pays n'est pas prêt d'accueillir cet événement aux dates préalablement convenues». Des difficultés d'intendance seraient à l'origine de cette éventuelle missive que la CAHB recevra officiellement à l'occasion de la visite de Mansourou à Alger. Plusieurs infrastructures devant servir de lieux de compétition et d'entraînement ne seraient «opérationnelles » qu'à compter de la deuxième quinzaine du mois de février, soit pratiquement un mois après la date initialement fixée. Les salles Harcha-Hassan, la «Coupole» de l'OCO (réservées aux matches des tournois féminin et masculin), El-Biar, Baraki, Aïn Bénian et Aïn Taya (pour les entraînements des seize sélections qualifiées) vont bénéficier d'un programme de lifting dont les travaux s'étaleront jusqu'au début du mois de février. D'ailleurs, nos sources semblaient intriguées par les possibilités de déroulement des matches des équipes algéroises durant le championnat national dont la date d'ouverture est programmée pour le 14 septembre( seniors garçons) alors que celui des seniors dames le sera une semaine plus tard (21 septembre). Deux compétitions qui se joueront sous une nouvelle formule et avec la participation de 29 clubs pour les messieurs dont 6 de la capitale (GSP, HBCEB, WOR, CRB Baraki, TR Bab El- Oued, CRBEE Alger- Centre) et 14 formations féminines parmi lesquelles quatre d'Alger (GSP, HBCEB, RIJA et CH Bachdjarah). Ceci sans parler des challenges «jeunes» dans les deux sexes qui doivent occuper le peu d'espace réservé à la compétition (et à l'entraînement) handballistique dans l'algérois. Un déficit en salles opérationnelles qui entraînerait certainement un énorme embouteillage dans le programme des compétitions locales mais aussi la préparation des clubs de l'Algérois. Des insuffisances que les dirigeants du sport national devront étaler devant le premier responsable de la CAHB en vue de le convaincre de concéder le report d'un petit mois de ces championnats. Arémou Mansourou et sa confédération, tenus par le respect du calendrier continental et international, avec différents tournois prévus en 2014 (coupes africaines des clubs, CAN «jeunes» etc.) accepteront-ils la doléance algérienne ? A cette question, et certainement à d'autres, le président de la CAHB, présent lors de l'assemblée élective de la FAHB du 17 août dernier, répondra au sortir de ses entrevues avec ses homologues algériens.