De hauts responsables de police de toute l'Afrique prennent part, depuis hier à Oran, au Centre des conventions, à la 22e Conférence régionale africaine d'Interpol qui s'étalera jusqu'au 12 septembre 2013. Le trafic de drogue, la piraterie maritime et le terrorisme feront partie des principaux thèmes qui seront débattus durant ces trois jours, de même qu'il sera question de l'état d'avancement des initiatives de renforcement des capacités dans la région africaine. Durant son discours inaugural, la présidente d'Interpol, Mme Mireille Ballestrazzi, s'est tout d'abord félicitée de voir les représentants des pays de la région d'Afrique aussi nombreux à cette 22e conférence, ce qui témoigne, dit-elle, «de votre intérêt mais également de vos attentes». Cet événement est, selon l'intervenante, l'assurance que l'action d'Interpol reste en phase avec la réalité du terrain, une réalité qui, dit-elle, «parfois s'impose d'elle-même». La présidente d'Interpol a indiqué que cette année, la région africaine va adopter sa nouvelle stratégie pour la période 2014-2016, qui guidera, ajoute-t-elle, «le programme d'activité mis en œuvre dans votre région, développer avec les pays membres une réflexion prospective sur les enjeux à venir est crucial». Et de préciser : «Une région ne saurait être forte sans la mobilisation de chacun de ses membres.» Parmi les priorités stratégiques de la région, l'accès au système de communication d'Interpol demeure un élément crucial, qui permet à la communauté policière tout entière d'accéder directement aux services et outils et de communiquer pour un bénéfice partagé, fera remarquer Mme Mireille Ballestrazzi. Côté algérien, le général-major Hamel Abdelghani, directeur général de la Sûreté nationale, a également tenu à saluer la forte participation des délégations présentes à Oran, ce qui, dit-il, «témoigne de l'engagement de vos pays et de l'intérêt accordé au renforcement de la coopération policière internationale en matière de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes». Dans le cadre de la coopération policière bilatérale, le DGSN a fait part des assistances techniques initiées par la police algérienne au profit de pays africains, notamment dans les domaines liés à la lutte contre le crime organisé, la police scientifique et technique, des explosifs, et la protection des personnalités. L'organisation en Algérie de cette importante rencontre, dira l'intervenant, «reflète notre conviction et notre engagement à l'effet d'asseoir une coopération internationale de police fondée sur le partage d'expériences et d'expertises, l'appropriation de meilleures pratiques et la mise en relief de solutions novatrices dans la lutte contre la criminalité». Après la cérémonie d'ouverture officielle, les travaux ont eu lieu à huis clos et devront se poursuivre aujourd'hui et demain. Toutefois, à l'issue des travaux de chaque conférence, les recommandations adoptées sont mises en œuvre au niveau de chaque pays conformément à leurs propres réglementations et procédures nationales.