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BLIDA : EN MEMOIRE DE LEUR CAMARADE MORT EVENTRE PAR UN POTEAU D'ECLAIRAGE PUBLIC SECTIONNE Les élèves du lycée El Mahi ont fermé la route sur le lieu de l'accident
Des dizaines d'élèves du lycée El Mahi, à Blida, ont fermé, jeudi dernier, la route reliant la ville des Roses à la commune de Béni-Tamou, à proximité de la zone industrielle, pour protester contre la présence au milieu de la chaussée d'un poteau d'éclairage public sectionné qui a été la cause de la mort de leur camarade, il y a une vingtaine de jours. H. Abdelkrim, qui avait dérapé avec son scooter après avoir été gêné par un véhicule, heurta brusquement le poteau qui l'éventra. Transporté en urgence à l'hôpital de Blida, il y décéda d'une hémorragie interne et sera enterré le lendemain, à savoir le jour de son anniversaire. Par la faute de la bêtise humaine, le jeune Abdelkrim aura bouclé ses 18 ans dans sa tombe, au grand désespoir de ses parents et de ses proches. Touchés par cette horrible mort, les camarades du défunt, filles et garçons, ont décidé de marcher jusqu'au lieu de l'accident, distant de plus de 5 kilomètres de leur lycée. Pour manifester leur courroux, ils ont arboré des pancartes où l'on pouvait lire : «Non au terrorisme des routes», «à qui incombe la responsabilité de la mort de notre camarade ?» Toutefois, vu le jeune âge des manifestants, la fermeture de la route avait duré à peine quelques minutes mais le geste était très significatif d'autant que vingt jours après l'accident, le poteau sectionné était toujours là, guettant d'autres victimes. Et c'est justement à l'endroit de ce mépris pour le citoyen que ces adolescents et adolescentes ont eu le courage de le dénoncer à leur manière. Il faut dire qu'en voyant ce cruel poteau, des filles fondèrent en larmes. Des usagers qui comprirent par la suite le pourquoi de ce regroupement, se sont joints à leur compassion et les félicitèrent pour l'action. Les gendarmes, quant à eux, se sont montrés très respectueux pour ces adolescents et, sans les contrarier, ils les ont invités à se tenir sur le bas-côté de la chaussée pour céder le passage aux usagers. Chose que les lycéens ont exécuté. En tout état de cause, leur présence sur le lieu du drame avait largement suffi pour réprouver le dédain de certains responsables envers les personnes. Alors que les jeunes protestataires s'apprêtaient à partir, une équipe du service de l'éclairage public vint démonter le poteau de la «honte». Un geste qui n'a pris qu'une dizaine de minutes puisqu'il s'agissait de déboulonner quatre vis.