Une heure durant, les professeurs des lycées et lycées techniques (PTLT) et leurs collègues solidaires ont débrayé en se rassemblant dans les cours des lycées. La Coordination des professeurs des techniques réclame la réhabilitation dans leurs droits de ces derniers. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Sans pour autant paralyser le fonctionnement des lycées, l'action se voulait d'abord symbolique. En appelant les professeurs du technique à faire un arrêt de travail d'une heure et en lançant un appel à la solidarité à l'ensemble des enseignants du secondaire, la Coordination des professeurs des lycées techniques entendait attirer l'attention sur ce qu'elle considère une injustice faite à une «minorité», comme l'expliquait hier le porte-parole de la coordination. M. Bey estime, en effet, que les 650 enseignants du technique répartis à travers les différentes wilayas ne bénéficient pas du même statut que leurs collègues du secondaire. Ils sont, en effet, victimes d'une injustice qu'ils disent ne pas comprendre et se battent depuis des années déjà. Cette catégorie d'enseignants effectue les mêmes tâches que les professeurs du secondaire mais ne bénéficie ni du statut ni des avantages qui en découlent. Pas plus tard que lundi, le ministre de l'Education estimait que les revendications des professeurs du technique ne pouvaient être recevables car, argumente-t-il, leurs diplômes ne sont pas identiques à ceux de leurs autres collègues. Des déclaration jugées dangereuses par la Coordination des professeurs du technique qui s'étonne que vingt années plus tard, et alors que les professeurs assurent le même travail que les professeurs du secondaire, ils se retrouvent au point de départ. Une option que ne cautionne pas la coordination qui insiste sur la la réhabilitation des professeurs du technique en appelant à la régularisation de la situation des professeurs du technique en fonction des tâches qui leur sont confiées au sein des établissements scolaires, à la réhabilitation du certificat d'aptitude professionnelle et technique. Depuis que la décision du démantèlement de l'enseignement technique a été prise sous l'ère Benbouzid, les professeurs du technique n'ont cessé d'alerter non seulement sur leur situation mais sur les conséquences de la disparition de lycées techniques qui recevaient, à une certaine époque, les meilleurs élèves avant de devenir le réceptacle des moins méritants d'entre eux. Le patrimoine de ces lycées a été cédé à des structures de la formation professionnelles, les équipes pluridisciplinaires ont été dissoutes et les professeurs éparpillés dans des lycées d'enseignement général. Beaucoup d'entre eux ont baissé les bras, ne supportant d'accomplir des tâches qui ne correspondent pas à leur formation. Ceux qui y sont encore poursuivent le combat.