Si aucune mesure ne vient révolutionner la prochaine rentrée scolaire, le département de Baba-Ahmed a en point de mire deux «phénomènes» : celui des cours particuliers dispensés de manière anarchique et celui du seuil désormais exigé par les élèves de terminale. Nawal Imés - Alger (Le Soir) - Visiblement excédé par l'ampleur que prennent les cours particuliers dispensés de manière anarchique, souvent dans l'enceinte même des établissements scolaires, le ministère de l'Education réfléchit à un mécanisme à même d'empêcher ces pratiques, souvent à la lisière de l'éthique. Baba-Ahmed, qui était hier, l'invité de la Chaîne I de la Radio nationale, a révélé que son département réfléchissait à des mesures «cœrcitives» afin que cesse une pratique qui au fil des années a pris une ampleur phénoménale. Le ministre de l'Education a saisi l'opportunité de son passage à la radio pour appeler les enseignants à revenir à leur vocation première, à savoir dispenser l'enseignement à tous les apprenants sans distinction. Seul satisfecit du ministre, tous les enseignants n'utilisent pas des moyens détournés pour arrondir leurs fins de mois. Autre chantier auquel compte s'attaquer le ministère de l'Education, celui du seuil exigé par les élèves de terminale. Baba-Ahmed n'hésite pas à parler d'un «phénomène» né de la pression des élèves et des syndicats en raison du non-avancement des programmes dû à leur surcharge. Le ministre n'a pas caché son mécontentement de ce qui a fini par être une tradition qui à l'époque avait le souci de ne pas introduire dans les sujets d'examens des questions sur des cours non dispensés en classe. Que compte faire l'actuel ministre de l'Education ? «J'espère qu'à la longue, on pourra se débarrasser de ce phénomène», s'est-il contenté de dire, hier, sans préciser la manière avec laquelle il compte procéder. Il estime que fixer un seuil prive les élèves de terminale de cours qui pourraient leur être utiles pour leurs cursus, d'ailleurs, dit-il, de l'avis même des professeurs de l'enseignement supérieur, les étudiants de première année souffrent de lacunes importantes. Pour cette année, le processus a déjà été lancé et le bac 2013 ne différera en rien des précédents. Les candidats auront, comme depuis plusieurs années déjà, le choix entre deux sujets et bénéficieront d'une demi-heure supplémentaire pour chaque épreuve. A la rentrée, certains changements pourraient intervenir au niveau des différents paliers de l'enseignement. Il faudra attendre le mois de juillet pour connaître la teneur de ces modifications. Dans le cadre de la réflexion autour de la réforme, plusieurs pistes ont été abordées : réforme des programmes, formation des enseignants, aménagement des horaires. Un chantier qui, aux dires du ministre, sera confié à des spécialistes aussi bien nationaux qu'étrangers. N. I. ŒUVRES SOCIALES DE L'EDUCATION Le Cnapest appelle à «une consultation nationale» Les membres du Cnapest de la wilaya d'Alger, réunis pour discuter de la meilleure manière de tirer profit des œuvres sociales du secteur, ont fait une série de propositions adressées à la présidente de la commission des œuvres sociales de l'éducation d'Alger-Centre. Ils font état de leur souhait de voir supprimer toutes «les dispositions contraires à la loi et qui introduisent des discriminations entre les employés en activité et ceux à la retraite». Le Cnapest appelle au lancement d'une consultation nationale sur les prestations des œuvres sociales et propose de ne pas recourir au gré à gré dans la conclusion des marchés, de faire jouer la concurrence entre concessionnaires lors de l'achat groupé de véhicules. Pour «freiner la dilapidation du fonds des œuvres sociales», le Cnapest recommande la construction de structures de santé. Parmi les autres recommandations, la mise en place du prêt logement au profit du conjoint, la possibilité de bénéficier une seconde fois d'un prêt social après son remboursement. N. I. COORDINATION DES ENSEIGNANTS DU PRIMAIRE Appel au boycott des examens La Coordination nationale des enseignants du primaire, sous l'égide du SNTE, menace de boycotter les examens de fin d'année en ne prenant pas part à la surveillance ni aux corrections des épreuves des examens des fins de cycle primaire et moyen. Ces mêmes enseignants menacent de boycotter toutes les tâches administratives relatives au report des notes du troisième trimestre. Réunie hier en session extraordinaire, ladite coordination dit avoir exploré plusieurs pistes de contestation avant de choisir le boycott pour exiger l'intégration dans l'échelon de base de tous les enseignants en activité depuis janvier 2008, l'intégration systématique des enseignants avec 10 ans d'expérience dans le grade d'enseignant principal et l'adoption d'un système de promotion systématique des enseignants à l'avenir.