Le président du FAN, Djamel Benabdeslam, a animé hier deux meetings à Haizer et Bechloul, pour expliquer les enjeux de l'élection présidentielle du 17 avril prochain. D'emblée, le président du FAN qui a soutenu, dès le début, le candidat Ali Benflis aux côtés de 22 autres partis politiques, pour un objectif d'un projet de changement, a évoqué le cas tunisien. «Bourguiba est destitué pour incapacité physique, puis le général Benali est dégagé après une révolution du jasmin, ensuite une constituante à laquelle ont participé toutes les franges de la société. Qu'en est-il de nous en Algérie ? Un vote avec un candidat-fantôme, avec une photo de 2004, démodée et dépassée par les évènements ; car aujourd'hui, la photo réelle de Bouteflika est très usée». Plus loin, le président du FAN évoquera la situation de certains ministres qui sont aujourd'hui le soutien de Bouteflika avec, dit-il, 3 200 milliards de dilapidés pour l'un, 50 000 têtes d'ovins à El Bayadh et Djelfa pour l'autre et qui siège toujours dans le gouvernement actuel, un autre avec des bus, un autre encore, avec l'autoroute que je considère, non pas comme le projet du siècle, mais le scandale du siècle. Parlant de tamazight, l'orateur dira que c'est grâce aux militants de la cause amazighe dont les militants du Printemps berbère 1980 puis les martyrs du Printemps noir 2001 qu'elle est comme langue nationale et enseignée dans l'école algérienne. Le président du FAN ajoutera, après avoir évoqué succinctement le programme de Benflis concernant l'indépendance de la justice, la réforme de l'école, la lutte contre la corruption que «nous avons deux choix : soit nous restons la risée du monde, soit nous changerons, briserons le mépris aux côtés de Benflis, pour un changement pacifique tout en sauvegardant la souveraineté nationale». Avant de terminer, l'orateur dira que si les élections sont transparentes et neutres, je vous assure que Benflis sera, contrairement à celui qui avance que Bouteflika sera crédité de 70%, président avec plus de 80%, car c'est lui le candidat de l'espoir et de la liberté. Mais pour cela, il faut aller voter massivement, dira enfin l'orateur dans la salle de la maison de jeunes de Bechloul.