Pour la seconde fois de suite, le procès des 24 employés de Naftal, impliqués dans une affaire de contrebande d'essence et de détournement de deniers publics en 2012, a été ajourné hier au 23 octobre prochain. C'est là la décision de la présidente du pôle judiciaire spécialisé près le tribunal de Sidi-M'hamed d'Alger, du fait de l'impératif de vider les mises sous mandat de dépôt à l'encontre de trois des mis en cause. Des accusés à l'encontre desquels le procureur de la République a retenu un autre chef d'inculpation, celui de délit de fuite. Ceci en sus du fait que la défense a sollicité un délai pour consulter le dossier. Les concernés ont essayé de se défendre en affirmant à la barre n'avoir pas eu vent de la programmation dudit procès, ce à quoi la présidente a affiché son étonnement puisque l'affaire les concerne directement. Ce second report vient après le premier que la même présidente a prononcé mercredi dernier, pour absence de la défense de trois accusés détenus ainsi que de quelques témoins. Faut-il rappeler que les mis en cause, se trouvant actuellement en détention préventive, sont poursuivis pour constitution d'une association de malfaiteurs dans le but de commettre des crimes, dilapidation de deniers publics et abus de fonction. Et les faits remontent à l'année dernière quand les services de sécurité ont reçu des informations concernant la sortie suspecte de camions-citernes de nuit de la station du Caroubier vers une destination inconnue. Suite à quoi, une enquête a été déclenchée et a révélé que les responsables de la station du Caroubier avaient détourné, en complicité avec des travailleurs de l'administration, de grandes quantités de carburant de la station pour les revendre au marché noir en contre-partie de grandes sommes d'argent.