A Khemis Miliana, plus que partout ailleurs dans les communes de la wilaya, le commerce informel est devenu un phénomène qui a asphyxié la ville, envahissant places publiques, trottoirs, cités et même quelquefois la chaussée de la RN 4 qui traverse la ville. Un marché où tout se vend, des figues de Barbarie aux outils informatiques en passant par la brocante et les fournitures scolaires. La décision émanant du Premier ministère de mettre le holà à ce type de marché, si elle a été bien accueillie par la population, a rencontré très vite une vive opposition des tenants de ce commerce, qui, il faut le dire, constitue une source de revenus pour des centaines de pères de famille, issus non seulement de la commune de Khemis Miliana mais aussi des communes environnantes, et par delà, ce sont des milliers de personnes qui en vivent. Cette décision a certes connu un début d'application et durant quelques jours, quelques semaines tout au plus, elle a donné naissance à des contestations parfois très vives allant jusqu'aux troubles à l'ordre public par des sièges de la daïra, de l'APC, des barrages établis sur les routes... Très vite, les autorités locales se sont rendu compte de l'inanité de l'application de cette décision sur le terrain parce que c'est une décision qui ne propose pas en échange à ces commerçants une autre alternative, d'autres sites où exercer leurs activités. Aussi avons-nous assisté durant un certain laps de temps à la disparition de ce commerce, tous les lieux ayant été dégagés, puis le retour de l'occupation des lieux par ces commerçants, retour timide d'abord puis, de plus belle. Les commerçants par site d'activités se sont constitués en des associations informelles, aussi, pour faire entendre leurs voix et exiger d'autres lieux en échange. Branle-bas de combat au sein de l'administration et des pouvoirs publics, il a fallu très vite prospecter les sites potentiels pour implanter ces marchés, dégager des enveloppes, se soumettre aux difficultés bureaucratiques qu'impose le code des marchés publics et faire gagner du temps, en faisant patienter les uns et les autres dont le manque à gagner devenait insupportable. Où en est-on aujourd'hui ? Après moult prouesses, 7 sites ont pu être dégagés et sur lesquels ont été entamées les réalisations de structures commerciales de proximité dans différents quartiers de la commune. Un marché dans le quartier La Cadat (ex-ONACP) avec 20 locaux, 110 étals et 12 pour la poissonnerie et une extension en cours de 50 étals, un deuxième marché qu'exploitait l'OAIC, sis rue Belouazani, avec 106 étals, un autre, celui construit toujours dans les dépôts de l'OAIC, rue Djitli-Mustapha et composé de 76 locaux, un quatrième marché implanté au niveau de Hay Salam avec 30 étals, un sixième marché construit à la place du site désaffecté de ECTBK (cimenterie) en plein centre-ville composé de 153 locaux et enfin une septième structure réalisée au centre ce la cité Sidi Maâmar avec 15 locaux le dernier entamé connaît un taux d'avancement de 15 %.Le marché de l'ECTBK est achevé à 100 %, les autres le sont à entre 50 et 95 %. A qui sont destinés ces locaux ? Selon les autorités locales, seuls les postulants qui y exerçaient et dont l'exercice est attesté peuvent prétendre à un de ces locaux ou de ces étals. Inutile de dire que décrocher un de ces emplacements constitue une aubaine à ne pas rater pour bon nombre de parasites qui veulent greffer, en dernière minute, leurs noms sur les listes d'attribution. Aussi ces listes établies par l'APC sont communiquées aux services de police pour enquête et passées au crible. Cependant, selon des rumeurs, même parmi les 517 noms qui figurent sur cette liste certains parasites ont pu passer à travers les mailles. Pour les marchés achevés ou en voie de finition et qu'on dit livrables au courant du mois de décembre, les attributions se feront dans la transparence la plus totale, nous a-t-on affirmé. 550 locaux et étals pour 517 demandeurs donc de quoi satisfaire tout le monde. Cependant, il s'avère que certains commerces étaient exploités par plusieurs membres d'une même famille, aussi chacun cherchant à acquérir son indépendance du groupe familial, la demande se trouve donc accrue. Pour la réalisation de l'ensemble des 550 locaux des 7 marchés, l'enveloppe consacrée a été de 167 millions de dinars, prélevés sur le compte de l'APC, pour 5 des 7 marchés, les deux autres, ceux de la cité Houria et Hay Es Salam sont pris en charge sur le budget de la Wilaya. Khemis-Miliana est un pôle commercial qui attire journellement de très nombreux petits commerçants qui viennent des nombreuses communes environnantes et pour satisfaire tous les postulants, il faut démultiplier ce genre de marchés de proximité. Sans doute est-ce là le seul moyen de réglementer le marcher informel et le contenir dans des structures gérables faute de quoi il continuera à proliférer avec toute l'anarchie qu'il induit inévitablement ? Pour cela, une rallonge est plus qu'indispensable. Karim O. La canicule du week end a fait des dégâts à Tizi-Ouzou 53 départs de feu en 48 heures Les deux journées caniculaires de jeudi et vendredi derniers n'ont pas été de tout repos pour les populations de plusieurs localités de la wilaya de Tizi-Ouzou et de la Protection civile, sollicitée de toutes parts. Deux journées marquées par des températures anormalement élevées et cela n'a pas été sans occasionner des dégâts au patrimoine végétal comme l'illustre un bilan établi par la Protection civile, rendu public hier. En effet, si l'on doit se fier aux statistiques relevées pour les journées de jeudi et vendredi derniers, il a été enregistré pas moins de 53 départs de feu, 19 pour jeudi et 34 le lendemain, avec pas moins de 11 incendies qualifiés d'importants. Ce sont 8 hectares de couvert végétal, entre forêts, maquis et broussailles, ainsi que 160 arbres fruitiers qui sont partis en proies aux flammes dans la journée de jeudi. Plus dévastateurs ont été, le lendemain, les feux enregistrés au village Meddah, à Tizi-Gheniff, et au lieudit Aït-Larbi, dans la commune d'Iferhounène, où 28 hectares de végétations, dont du chêne liège, du chêne vert et autres broussailles sont partis en fumée. En deux jours donc, ce sont 53 départs de feu qui ont été enregistrés alors que pour la période allant du 1er juin au 30 septembre, rappelle la Protection civile, 96 incendies de forêts, dont 73 durant le mois d'août, ont été relevés. Une campagne pendant laquelle 473 hectares de forêts, maquis et broussailles et pas moins de 7 900 arbres fruitiers ont été perdus. A. M. Après le décès d'une 7e parturiente à la clinique Sbihi Une coordination de citoyens exige des sanctions Interpellés par le septième drame vécu par une parturiente à la clinique de gynécologie-obstétrique-Sbihi-Tassadit,- des citoyens de la ville de Tizi-Ouzou se sont organisés autour d'une coordination pour faire entendre «une fois pour toutes» le cri d'alarme de toute une population quant à la prise en charge du cas de cette clinique qu'ils qualifient, à travers un appel placardé en ville, d'«abattoir». Un appel destiné aux Tizi-Ouziens pour une marche, hier, à laquelle en fin de compte ont pris part plusieurs dizaines de citoyens, encadrés par un dispositif policier consistant, pour le moins que l'on puisse dire. Comme prévu, la manifestation s'est ébranlée en milieu de matinée à partir de la place de l'ancienne mairie, en plein cœur de Tizi-Ouzou, pour atterrir aux portes de la clinique où la semaine dernière, une femme de 32 ans est décédée, portant ainsi à sept le nombre de parturientes ayant perdu la vie depuis le début de l'année, dans cette très décriée clinique d'accouchement. Deux exigences ont été portées lors de la manifestation d'hier, par la coordination de citoyens, initiatrice de cette manifestation : des sanctions exemplaires contre les responsables du décès de la jeune femme, et l'amélioration de la prise en charge des malades. A. M. DOUAOUDA (TIPASA) Il menace sa mère et l'agresse Selon des sources locales, une affaire de violence contre un parent défraie depuis quelque temps la chronique de la ville de Douaouda. L'accusé qui se prénomme Z. H., âgé de 45 ans s'adonne à l'alcool et se promène selon nos sources, avec un couteau de gros calibre. Sa victime est sa vieille mère octogénaire, avec laquelle, il serait en conflit depuis longtemps. Ces temps derniers, il est devenu extrêmement menaçant, en la bousculant et en l'insultant. Toujours selon nos sources, récemment, cette maman a déposé plainte auprès de la police, pour violence et menace à son encontre de la part de son fils. Lors de l'audience, l'accusé a reconnu les faits, tout en évoquant des problèmes sociaux auxquels il serait confronté. Mais le cœur d'une mère palpite, et sa faiblesse intervient. Tout en pleurs et en pleine audience, cette maman se rétracte, retire sa plainte et lui pardonne, en priant Dieu de le remettre sur le droit chemin. Mais la justice, en délibérant, a conclu au délit et à la mauvaise foi dans le comportement de ce fils. Ainsi, il est requis contre Z. H., 6 mois de prison avec sursis et une amende de 20 000 dinars à verser au profit de sa mère. Larbi Houari BLIDA Un réseau spécialisé dans le vol des câbles téléphoniques démantelé Lors d'une ronde effectuée par une patrouille de police dans la commune de Beni Tamou, à 10 kilomètres de Blida, le stationnement suspect de deux voitures, une Renault Symbol et une autre de marque Campus, attira l'attention des poiciers qui procèderont dès lors à la fouille des deux véhicules où ils découvrirent des sachets de couleur blanche remplis de câbles téléphonique d'un poids total de 400 kilogrammes. Interrogés, les deux propriétaires des véhicules avoueront appartenir à un réseau spécialisé dans le vol de câbles en cuivre. Présentés hier, devant le procureur de la République du tribunal d'El Affroun, ils ont été placés sous mandat de dépôt. Il est à noter que l'enquête suit son cours pour mettre fin aux agissements des autres éléments de ce réseau. M. B. Bouira Un quinquagénaire retrouvé mort sous un pont Un homme, Y. K. H., âgé de 44 ans, habitant le quartier Harkat de Bouira, et exerçant de son état à l'hôpital Mustapha à Alger, a été retrouvé mort, hier matin, sous le pont de Oued R'kham relevant de la commune d'Aïn Turk, à 10 kilomètres au nord-ouest de Bouira et très connu des automobilistes empruntant l'autoroute Est-Ouest, apprend-on de sources concordantes. Les riverains qui ont fait la découverte macabre, ont aussitôt alerté les éléments de la gendarmerie qui se sont déplacés sur les lieux. Après une enquête préliminaire, le cadavre a été évacué par les éléments de la Protection civile vers l'hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira. Une enquête est ouverte pour élucider les véritables circonstances de cette mort.