De la pizza, il passe à la vente de la chamia Ce qui s'apparentait auparavant à un marché anarchique à chaque avènement du mois sacré semble rentrer dans «les us et pratiques», puisque la conversion des commerces en activité en lien avec le Ramadhan semble mieux organisée et surtout, cela est devenu une pratique «normale» et qui ne choque plus. Qu'il s'agisse de reconversion d'activités, de marché informel, de concurrence déloyale, d'envol des prix... le marché algérien semble s'en être accoutumé. Ainsi, l'on assiste depuis le début du Ramadhan à la reconversion de commerçants qui s'improvisent cuisiniers, pâtissiers, vendeurs de jouets, de vêtements... sans aucune qualification ni savoir-faire, ni respect des conditions d'hygiène, avec souvent des étals improvisés çà et là. Sur le registre du commerce d'un commerçant, il est inscrit fast-food et pourtant il vend de la zlabia, de la chamia et de la pâtisserie. Face à notre étonnement, il n'hésite pas à répondre en ces termes «et alors, ça reste de la nourriture et puis que voulez-vous que je fasse durant le Ramadan ? Comment nourrir ma famille ? Rester les bras croisés ? Non je me débrouille comme le font tous et je ramène de la chamia de bonne qualité de Sidi Blel et de la pâtisserie faite par un pâtissier de renom qui travaille dans un hôtel». Ce restaurateur connu pour ses bonnes pizzas, devenu vendeur de gâteaux seulement pour le Ramadhan ne désemplit pas. Au milieu de ce grand bazar commercial, improvisé pour les «besoins» du mois sacré, les gâteaux orientaux et autres viennoiseries arrivent en première positon, la reconversion touche par la suite la vente de vaisselles, de vêtement de l'Aïd et le pain proposé dans des corbeilles sur la chaussée. Les fruits et légumes sont moins concernés, les commerçants ayant depuis toujours appris à travailler avec ceux qui activent dans l'informel tout au long de l'année. Même si ça et là certains s'improvisent vendeur d'herbes, d'épices, et de certains fruits et légumes, cela reste moins spectaculaire par rapport à ceux qui changent carrément d'activité et transforment leur local le temps du Ramadhan. Durant notre virée dans différents marchés de la ville, un vendeur d'électroménager a attiré notre attention, puisqu'il cède en ces jours de jeûne un espace de son magasin à un commerçant qui vend de la vaisselle et des jouets. Questionné sur le deal conclu entre eux, le propriétaire du magasin nous dira : «Il s'agit d'un ami et je le laisse exposer sa marchandise c'est tout.» Discrètement, le vendeur de vaisselle nous confie qu'il lui loue ce coin de son magasin contre une somme d'argent, refusant de nous en divulguer le montant. Ces pratiques sont courantes, nous dira un commerçant de tissu au niveau de la ville-nouvelle, mais qui précise que de moins en moins, ce marchandage a lieu en raison des disputes qui en découlent. Du coup, le commerçant propriétaire du local préfère se reconvertir lui-même et vendre une autre marchandise que ce qui est mentionné sur son registre de commerce, le temps du Ramadhan. Et pourtant, la législation du commerce précise qu'en cas de conversion d'activité durant le mois sacré, il faut se munir d'un registre du commerce, faute de quoi, il sera procédé à des sanctions. Manque de contrôle suffisant, cette pratique tend à devenir «ordinaire» durant chaque carême. D'autres s'improvisent vendeur de tout ce qui attire durant ce mois et sans gêne aucune en installant des tables pour étaler la chamia et autres friandises, mais aussi des jouets, des vêtements, de la vaisselle... tout le long des trottoirs. Et le comble c'est qu'ils trouvent acheteur ! Amel Bentolba Un programme ambitieux pour Mostaganem Projet d'une centrale électrique d'un milliard de dollars Le directeur de la SDO a récemment annoncé, au cours d'une conférence de presse, le projet d'une centrale électrique. Un projet ambitieux inscrit dans le plan d'action de l'entreprise de production et de distribution de l'énergie électrique dans la wilaya de Mostaganem. Ainsi, une centrale électrique de cycle combiné d'une puissance de 1 200 mégawatts d'électricité sera construite sur le littoral, tout près de l'unité de dessalement d'eau de mer dans la ville de Mostaganem. Cette centrale sera érigée sur une surface de 80 ha et son financement est estimé à un milliard de dollars. Ce projet sera le troisième sur un total de 9 centrales électriques qui seront installées dans la région ouest et mettra fin définitivement aux coupures d'électricité à Mostaganem et les wilayas concernées. La construction de nouvelles centrales électriques est dans la ligne de mire des pouvoirs publics qui envisagent de produire 12 000 mW supplémentaires d'électricité à l'horizon 2016. Le réseau d'énergie électrique à Mostaganem a beaucoup souffert ces dernières années en raison de la multiplication des cités, comme la Salamandre, et de la croissance démographique mais également de l'engouement des populations à l'utilisation des climatiseurs. Pour cela, il est prévu la réalisation de 310 postes dont 261 sont déjà opérationnels à travers les 32 communes que compte la wilaya. Ce nouveau réseau totalisera quelque 200 km de câble moyenne tension et 453 km de câbles basse tension. A. B. ACCIDENT DE LA ROUTE À AIN-SEFRA Un cycliste de 10 ans trouve la mort A la fin du week-end dernier, quelques minutes avant la rupture du jeûne, un enfant de 10 ans, répondant aux initiales de B. Y., a été victime d'un accident de la circulation sur la RN6, jouxtant la cité du 19-Mars à Aïn-Sefra. Admis aux UMC de l'hôpital, il succomba à ses graves blessures quelques minutes après. Le jeune garçon qui roulait sur son vélo a été fauché et éjecté au milieu de la chaussée par un motocycliste, puis écrasé par un véhicule, lui causant un traumatisme crânien. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de ce tragique accident qui a endeuillé toute une famille et toute une cité, en ce début de mois de Ramadhan. B. Henine Brèves de Tlemcen Sidi Abdelly, 2 morts et un blessé dans un accident de la circulation Un accident mortel a eu lieu sur le tronçon du chemin de wilaya N°53, dans la daïra de Sid Abdelly, samedi dernier, impliquant un véhicule qui a dérapé. Le bilan est de 2 morts et un blessé, qui se trouve dans état critique. C'est le premier accident de la route signalé depuis le début du Ramadhan à l'est du chef-lieu de la wilaya. Notons que la pénurie de carburant a contraint beaucoup de gens à laisser leur véhicule au garage, soit près de la moitié du parc automobile. La capitale des Zianides ressemble à une ville fantôme. Quatre incendies durant les dernières 72 h Des incendies ont été signalés par les services de la Protection civile à travers différentes régions du pays, des récoltes ont été ravagées par les feux et des agents de la Protection civile ont été blessés lors de leur intervention. Par ailleurs, un feu de forêt a été maîtrisé de justesse grâce à l'intervention rapide des sapeurs-pompiers. A rappeler que l'an dernier, à cette même période, des incendies ont ravagé plusieurs hectares de forêt. Ruée vers les sources Les eaux minérales n'ont plus la cote en ce mois sacré, et pour cause, l'eau de source est plutôt indiquée pour certains patients qui souffrent de lourdeurs d'estomac. Il faut dire que la plupart des sources taries pendant des années coulent à nouveau et avec un débit important et ce, grâce à une pluviométrie abondante qui a régénéré les nappes phréatiques. À partir de 16h, beaucoup de monde se dirige vers les sources naturelles de Terny, de Aïn Fezza et de Mansourah pour s'approvisionner en ce précieux liquide. Asmaa Haffaf et Zoubida Aboura