La commune croule sous les ordures La situation environnementale des quartiers p�riurbains de la commune de l'ex-Minerville se d�grade de jour en jour. Les d�charges sauvages n'ont �pargn� aucun quartier. C'est � croire que les services de voirie ne passent que rarement. De plus, certaines entreprises qui ont r�alis� des travaux de confortement ont abandonn� leurs d�tritus aux alentours de certains b�timents. C'est ce que constatera le commun des mortels au niveau de la cit� de l'Afrique et de celle des 30-Logements CNEP/APC, au sud-est de la ville. En effet, des tonnes de goudron extraites des terrasses des immeubles jonchent le sol sous les balcons, et ce, depuis des mois sans que l'on s'inqui�te outre mesure. En face, aux abords d'un site de chalets, les ordures sont d�pos�es � quelques dizaines de m�tres des logements en pr�fabriqu�. On pourrait accuser le citoyen de manquer de civisme, or il lui sera ais� de r�torquer : "Mais o� est la d�charge ?" Un r�sidant s'en est all� se plaindre aupr�s de l'APC de cette situation d�plorable. Pour toute r�ponse, un responsable �lu lui aurait r�pliqu� : "Je suis en cong�." Quant aux habitants de la cit� des 48-Logements, o� pourtant un �lu de l'APC r�side, ils constatent impuissants que chaque mardi, � la fin du march� hebdomadaire, des ordures sont laiss�es sur place par les marchands ambulants s'accumulant chaque fois un peu plus. Par ailleurs, il existe une b�tisse, un ancien transformateur de la Sonelgaz, qui s'est en partie effondr�e lors du s�isme mais qui n'a pas �t� d�molie � ce jour. Cet �difice offre un paysage sinistre, pollue le quartier des "Contributions" et constitue un danger, particuli�rement pour de nombreux enfants qui jouent dans les parages. Les morts ne se reposent pas en paix Un mur, fra�chement �rig�, prot�ge d�sormais le cimeti�re chr�tien de la ville. D'aucuns trouveront cette initiative fort louable si elle n'a pas soulev� l'ire de quelques citoyens de la localit�. "C'est pour cacher la honte qu'il y a � l'int�rieur de ce cimeti�re", crie avec col�re un jeune du quartier. Et pour cause, le lieu, laiss� � l'abandon depuis des d�cennies, est dans un �tat qui n'honore pas la localit�. En effet, les rares tombes qui n'ont pas �t� saccag�es sont envahies par les mauvaises herbes et la broussaille. Pis, des ordures m�nag�res sont jet�es � l'int�rieur. M�me topo au niveau du cimeti�re musulman d'El Ghorba, implant� aux alentours du quartier du Tribou. "L'ancienne route ayant �t� d�t�rior�e et laiss�e en l'�tat, il faut, pour y acc�der faire un grand d�tour. De plus, les vieilles tombes ne sont plus visibles, la broussaille les ayant compl�tement recouvertes", nous ont signal� les riverains. Un demandeur de chalet ran�onn� ? D�cid�ment, l'affectation des chalets aux sinistr�s de la localit� n'en finit pas de parler d'elle ; aussi des informations scabreuses ont �t� d�voil�es ces derniers jours. Toute la ville ne parle que du cas d'un p�re de trois enfants qui aurait �t� oblig� de casquer 100 000 DA pour pouvoir b�n�ficier d'une habitation en pr�fabriqu� � Ha� Ellouz. Selon les dires de plusieurs citoyens de la ville, il ne serait pas le seul cas. Une v�ritable omerta r�gne � ce sujet. Le malheureux, apr�s avoir occup� ce chalet en f�vrier 2004 et en l'absence de toute d�cision �crite — pour seule preuve, il a exhib� une quittance de redevance d'�lectricit� dat�e du mois de juin, d�livr�e en son nom sous les num�ros 123 456 et 5714/3498 —, il a �t� jet� � la rue. Il affirme, en outre, devant t�moins, que sa femme et ses trois enfants ont �t� expuls�s, le mois d'ao�t dernier, manu militari du chalet, en son absence, et ce, suite � une d�cision de l'APC. Cette expulsion si elle s'�tait d�roul�e ainsi constitue un cas de violation de domicile puni par la loi. Plusieurs citoyens lui avaient conseill� de d�poser une plainte. En r�ponse, il affirme qu'il serait menac�. Traumatis�, apparemment, parce qu'il a subi, celui-ci s'exprime difficilement.