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Dans le cadre du partenariat d'investissement stratégique entre le Soudan et le groupe Cevital Le ministre soudanais de l'Agriculture et de l'Irrigation visite le complexe agroalimentaire de Béjaïa
Invité à Béjaïa, avant-hier, par Issad Rebrab dans le cadre du partenariat d'investissement stratégique conclu avec son pays, le ministre soudanais de l'Agriculture et de l'Irrigation, Abdelhalim Ismaïl El Moutaâfi, a visité les différentes raffineries de sucre et d'huile ainsi que la margarinerie du géant algérien de l'agroalimentaire. Le ministre soudanais est revenu lors d'un point de presse sur quelques détails de cet accord de coopération entre le géant algérien et son pays dans le domaine économique. L'examen du dossier de Cevital par les autorités soudanaises est à sa «phase finale», a indiqué le ministre soudanais de l'Agriculture et de l'Irrigation qui n'exclut pas la possibilité de conclure cet important accord de partenariat avec le groupe de Issad Rebrab avant la fin de l'année en cours. Un partenariat en faveur de la production et du raffinage du sucre et de l'huile dans ce pays de la corne de l'Afrique ainsi que la production à terme de céréales et de matières premières comme le tournesol, sorgho, maïs, coton et blé dans ce pays disposant de dotation foncière quasi illimitée, notamment le long des rives de la mer Rouge et regorgeant en quantités considérables d'eau fournies par le Nil. Parlant des facilités et autres avantages accordés au géant de l'agroalimentaire algérien et tout en indiquant que son pays a réservé un terrain portuaire de plus de 50 ha à Cévital, le ministre soudanais a indiqué également que les deux parties examinent aussi «la meilleure façon de faire des montages financiers en commun». Le groupe Cevital qui envisage de développer plusieurs projets dans cette région de la Corne de l'Afrique compte réaliser un complexe agroalimentaire de la même dimension que celui de Béjaïa qui y produit 2 millions de tonnes de sucre par an. S'exprimant devant la presse, Issad Rebrab a mis l'accent sur les trois défis majeurs qui attendent l'Algérie de demain à l'horizon 2025 voire même en 2020, a-t-il souligné. Le géant de l'agroalimentaire algérien estime qu'il est urgent de mettre en place les moyens qui permettront d'assurer la sécurité alimentaire du pays. Il s'agit pour le patron de Cévital de faire face à une population grandissante en 2025 avec près de 50 millions d'habitants mais aussi avec l'augmentation des demandeurs d'emploi avec, dans sept ans, pas moins de 10 millions de nouveaux demandeurs d'emploi, fait-il observer. «Une crise mondiale des produits de première nécessité est à prévoir dans les années à venir car les stocks ne sont jamais tombés aussi bas (25 jours). Il suffirait d'un aléas climatique global pour ne pas pouvoir s'approvisionner, même avec des moyens financiers», note Issad Rebrab dans son intervention. Parlant de ses projets en Afrique, notamment au Soudan, en Ethiopie, Kenya, Tanzanie et au Mozambique, le géant de l'agroalimentaire algérien met en avant les opportunités qu'offrent ces pays en terres agricoles et en quantité importante d'eau. «L'Algérie est un pays aride, or pour produire les aliments de base, il est nécessaire d'avoir des terres fertiles et une quantité d'eau d'irrigation ou pluviale abondante et sûre. Nous allons donc produire dans ces pays où l'eau est abondante et gratuite et les terres fertiles amplement disponibles. Le Soudan peut prélever du Nil jusqu'à 23 milliards de m3 par an, chez nous en Algérie, sur toute la nappe du Sahara, on ne peut pas prélever au-delà de 5 milliards de m3, Selon les autorités compétentes, 2,5m3 sont déjà prélevés et il ne reste à prélever que la moitié, de quoi irriguer uniquement 150 000 ha. Une eau précieuse qu'il faut préserver aux populations et aux générations futures», a souligné dans son intervention Issad Rebrab.