"Comment une ville � l'histoire bimill�naire, peut-elle tomber dans l'indiff�rence et l'oubli des hommes ?" ainsi s'interroge M. Mohamed Krika, arch�ologue de formation. Depuis des ann�es, il n'a cess� de crier � tue-t�te, pour la sauvegarde et la pr�servation du patrimoine culturel, si riche, que rec�le la r�gion de Jijel. "Une histoire que la conscience interdit d'oublier", insiste-t-il. "Notre r�gion n'a rien pourtant � envier aux splendeurs de Genova (Italie)", poursuit-il. Conservateur du mus�e Kotama de Jijel, entre septembre 1991 et septembre 1994, M. Krika a �t� contraint en quelque sorte � quitter son poste pour aller enseigner dans un centre de formation professionnelle, apr�s avoir �t� "l�s� dans ses droits et marginalis�", nous explique-t-il. "A l'�poque des faits, j'ai j'ai demand� une �quipe pluridisciplinaire afin d'entamer un travail professionnel, mais � chaque fois on me posait le probl�me du manque de postes budg�taires". Pour ce d�tenteur d'une licence en arch�ologie de l'universit� d'Alger, le patrimoine arch�ologique de la r�gion se trouve dans un �tat de d�gradation tr�s avanc�, � l'image des n�cropoles ph�niciennes situ�es au niveau des sites de Rabta, Sidi-Ahmed, et du quartier Village-Mustapha. "Je veux une prise en consid�ration, � travers l'�tablissement d'un programme �chelonn� de sauvegarde de ce patrimoine l�gendaire." Les efforts doivent �tre conjugu�s pour mener des actions de sensibilisation des masses juv�niles (coll�giens, lyc�ens, �tudiants, etc.), sur l'importance et la pr�servation de notre patrimoine en p�ril, � travers des expositions, des journ�es portes ouvertes, visites guid�es. Ajoutons � cela les dates comm�moratives que sont : les journ�es mondiales du monument, de la mus�ologie, et du tourisme et qui font partie, comme le pr�cisera M. Krika, de l'�ducation touristique et culturelle (Educatour).