Un gala artistique de grande facture a été organisé à Blida à l'occasion du 37e anniversaire de la mort de l'artiste Dahmane Ben Achour. De grandes figures de la scène artistique nationale ainsi que des compagnons du défunt ont été conviés à l'animation de ce gala hommage, organisé dans la soirée de mardi dernier, en l'honneur de la famille du défunt par le bureau du Syndicat national des artistes algériens de Blida en coordination avec l'association locale El Hilal. «Cette manifestation est un hommage manifeste et une reconnaissance de l'œuvre de l'artiste Dahmane Ben Achour, considéré parmi les symboles de ce pays, au vu de son répertoire demeuré vivant à ce jour», a indiqué Mourad Bourahli, président de l'association El Hilal. Une pléiade d'artistes connus, dont Abdelkader Chaou, Abdelmadjid Meskoud, Mme Seloua et Mustapha Benguergoura se sont relayés sur la scène de la salle des fêtes d'Ouled Yaïch (Blida), au grand bonheur des familles venues en grand nombre assister à ce gala pour se délecter des plus belles œuvres du répertoire du défunt Ben Achour, dont plusieurs qassidate reprises également par Cheikh Ismaïl Hakem, l'enfant de la ville de Cherchell, connu pour ses imitations de l'artiste. L'artiste comédienne Farida Saboundji et le poète Slimane Djouadi étaient les invités d'honneur de ce gala hommage marqué également par la projection d'un reportage d'une durée d'une heure sur la vie de l'artiste Ben Achour. La cérémonie a été inaugurée par des chants animés par les jeunes poussins de l'association El Widadia, dont le défunt Ben Achour était membre dès l'année 1934, au temps du grand musicien Mohieddine Lakhal. La famille du défunt a exprimé sa grande gratitude pour cette initiative commémorant le 37e anniversaire de sa mort. Les artistes présents se sont accordés sur les grandes qualités du défunt, qui était «un artiste, un éducateur, et un homme humble et très sensible», a souligné Mme Seloua. Abderrahmane Ben Achour, dit Dahmane Ben Achour, est né en 1912 à Ouled Yaïch. Après quelques années d'enseignement coranique, il quitta l'école pour le métier de coiffeur, avant de s'engager corps et âme dans le domaine de la musique. Vers 1940, sa notoriété dépasse les frontières suite à sa participation fort remarquée au Festival El Arch abrité par le Maroc en 1939. Bismi El Ilah Al Aadham, Amchi ya Rassoul Lahbib, Ya saheb lghamama, sont parmi les plus belles qassidate de ce grand artiste, et qui figurent, jusqu'à nos jours, au podium du répertoire algérien. Il décéda le 15 septembre 1976.