Le président du Conseil d'affaires algéro-américain affirme que les investissements des Américains en Algérie hors hydrocarbures, avoisineront les 4 milliards de dollars d'ici 2015-2016. Selon lui, les investissements étrangers vont vers une diversification de l'économie hors hydrocarbures. Rym Nasri - Alger (Le Soir) Intervenant hier sur les ondes de la radio chaîne III, Smaïl Chikhoune a évoqué la visite en Algérie, d'une délégation d'hommes d'affaires américains, spécialisés dans le domaine pharmaceutique. Il précise que la délégation se réunira aujourd'hui avec le comité interministériel (ministères de l'Enseignement supérieur, de la Santé, du Travail et de l'Industrie) du pôle biotechnologique de Sidi Abdellah. Objectif : établir la feuille de route et tracer le plan d'action pour la mise en œuvre du pôle biotechnologique. Un pôle dédié exclusivement à la recherche, au développement et surtout à l'innovation. «Il faut aller vers la création de nouvelles molécules en Algérie, recruter tous ces jeunes pharmaciens, biologistes et médecins et les réunir autour de ce projet de recherche et développement», dit-il. L'invité de l'émission a précisé par ailleurs, que la mission de la partie américaine consiste à «ramener ses techniciens et experts spécialisés en pharmacie et de biotechnologie qui interviendront dans la recherche et le développement de ce secteur en Algérie». Selon le président du Conseil d'affaires algéro-américain, il est également question d'une coopération pour développer les échanges universitaires. D'ailleurs, indique-t-il, «des jumelages avec plusieurs universités américaines sont prévus dans le cadre de ce projet de la biotechnologie». Il déclinera l'objectif de l'Algérie pour ce pôle qui est celui d'arriver à l'horizon 2020-2030 à «capter 10 à 20% des dépenses annuelles des laboratoires pharmaceutiques et biotechnologiques dans la recherche et le développement qui atteignent 125 milliards de dollars». De ce fait, poursuit-il, «ça sera le premier secteur hors hydrocarbures, qui va faire rentrer de l'argent à notre pays». Par ailleurs, Smaïl Chikhoune reconnaît que le projet enregistre un retard de deux années. Il estime qu'il est temps de lancer ce pôle biotechnologique. «Les Américains sont là pour aider sur le plan technique pour avoir un centre digne comme celui de Singapour», dit-il. Selon lui, l'Algérie doit s'inspirer de l'exemple de la Malaisie en achetant la technologie en attendant son transfert. «C'est le meilleur moyen pour gagner du temps et avancer très vite dans la recherche», a-t-il assuré.