A l'occasion de la 5e édition du salon international de la pêche et de l'aquaculture Sipa 2013, qui se tient au Centre des conventions d'Oran depuis le 6 et devrait se clôturer aujourd'hui, il a été souvent question de la promotion des activités liées à la pêche, à l'aquaculture, et à la valorisation de ce secteur en développant les moyens de production en relation avec les ressources halieutiques. Si pour le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques présent à l'inauguration, il s'agissait de mettre en avant le programme de mise à niveau et de développement de la pêche et de l'aquaculture, la question des ressources halieutiques a été abordée par contre par les représentants du PNUD et de la FAO présents au Sipa. En effet il a été expliqué que la méditerranée n'échappe pas à la surexploitation des ressources halieutiques, atteignant le taux de 30 à 32%. L'Algérie n'échappe pas à cette surexploitation des stocks des ressources halieutiques, même si elle se classe très loin derrière des pays comme l'Espagne, la France ou encore la Grèce. Aujourd'hui une véritable menace pèse sur les stocks de ressources halieutiques, que ce soit pour le thon rouge et plus généralement les poissons blancs et bleus, nous ont affirmés des experts. Dès lors, l'enjeu est le développement des activités liées à la pêche, mais également assoir une politique de réduction de l'exploitation des ressources halieutiques avec l'adhésion à un plan de réduction d'exploitation. L'Algérie est déjà engagée dans une démarche autour de la charte de bonne conduite, pour une pêche responsable et durable. C'est là par ailleurs, l'un des volets de la coopération et de l'accord de partenariat avec le PNUD et la FAO. Pour y parvenir de manière scientifique, un observatoire national socio-économique vient d'être installé et qui aura entre autre pour tâche de relever l'ensemble des données statistiques sur l'état des stocks des ressources halieutiques. Nos interlocuteurs, expliquent ainsi qu'avec les statistiques fiables, il sera possible de connaître l'état des stocks et donc d'orienter la pêche et lorsque cela est nécessaire, de permettre une reproduction des stocks en limitant la pêche à des périodes de l'année. Enfin, en l'espace de 20 ans, la consommation de poisson annuelle par habitant et par an est passée de 9kg à plus de 18 kg.