Le match Algérie- Burkina Faso peut commencer. En tout cas, le décor est déjà planté à un peu plus d'une semaine de la date du déroulement de la «finale retour» de ce tour des barrages africains. Les acteurs sont sur le pont. Et les derniers réglages pour la joute du 19 novembre prochain sont en phase d'être opérés. Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) Les Verts, d'abord. Samedi, Halilhodzic a déclaré le stage ouvert dès lors que M'Bolhi, qui était à sa disposition depuis jeudi passé ainsi que Bougherra, Hachoud, Doukha, Yebda et Brahimi avaient posé leurs bagages au CTN de Sidi Moussa. Une première nuitée réservée à la communication des objectifs attendus durant ce regroupement un peu plus long que d'habitude. Le Bosnien ne semble pourtant pas craindre la lassitude, lui qui, dès hier après-midi, a programmé une séance d'entraînement à laquelle la majorité des convoqués devait répondre présents. Un groupe élargi dont la liste officielle n'était pas encore disponible. Sur les 37 noms publiés vendredi passé, il est certain qu'une bonne poignée, ne sera pas concernée par la seconde finale face aux étalons du Burkina Faso qui, de leur côté, entameront aujourd'hui à El-Jadida (Maroc), leur plan de bataille pour Blida. Peu importe les éléments sélectionnés mais pas confirmés, l'essentiel semble être une concentration tous azimuts au match du 19 novembre. Halilhodzic, absent des écrans depuis le match de Ouagadougou devrait réapparaître sous peu. Vendredi prochain, il sera face à la presse nationale et internationale pendant une demi-heure, au centre de presse de l'OCO. Une manière de ne pas bouder le plaisir de ses interlocuteurs qui lui ont reproché de les ignorer depuis son dernier point de presse, le 10 septembre dernier, à la veille du match sans enjeu contre le Mali. Coach Vahid ne fera certainement pas de déclarations tapageuses. Il interviendra publiquement alors que le stage de préparation sera à son sixième jour. C'est dire que l'ancien sélectionneur de la Côte d'Ivoire aura beaucoup de choses à dire. Pas spécialement au sujet des non-convoqués comme Boudebouz, retenu dans la liste élargie, mais à nouveau écarté. Il aura à disserter sur les moyens mis en œuvre pour battre et se qualifier en Coupe du Monde. Sans entrer, non plus, sur la manière avec laquelle lui et ses joueurs s'emploieront pour freiner l'élan des Etalons de Paul Put. Un stage long et «lassant» ? C'est la grande question au lendemain du démarrage du stage des Verts à Sidi Moussa. Le regroupement qui durera exactement dix jours va-t-il avoir des retombées néfastes sur le rendement de l'équipe au soir du 19 novembre prochain sur la pelouse du stade Tchaker de Blida ? La question est d'autant plus intrigante que les expériences passées en la matière (stage long) ont fini par user les joueurs méconnaissables, doit-on le rappeler, à l'occasion des matches contre le Mali, à Ouagadougou en juin 2012, puis lors de la phase finale de la CAN-2013 en Afrique du Sud. S'il est vrai que l'effectif retenu pour la confrontation du 19 novembre arrivera à Sidi Moussa avec des formes physiques «variables», certains éléments cumulent plus de compétitions dans les jambes que d'autres, il n'en demeure pas moins que la durée du stage peut peser sur le mental du groupe. Les exemples foisonnent à propos de l'échec provoqué par des rassemblements de longue durée de concentration. La pression qui entoure une telle «finale» n'est pas le seul élément nocif. Hormis quelques chevronnés ayant connu ce type de match à élimination directe (Yebda, Bougherra entre autres), le reste des joueurs affichent un capital-expérience dérisoire. C'est pourquoi, «l'animation» qui entourera le stage de Sidi Moussa aura son importance. Déséquilibre dans la forme et le fond L'autre aspect sur lequel le staff technique de l'EN aura à plancher réside dans la gestion des équilibres liés à la forme physique et compétitive des joueurs ainsi que la mise en place d'une stratégie à même d'offrir à l'équipe cette assurance et cette efficacité au sein de ses trois compartiments. L'absence, pour cause de suspension, des axiaux Belkalem (défense) et Guedioura (milieu) sera difficile à compenser. Des options de rechange existent parmi l'effectif retenu à ce regroupement mais les chances de voir Halilhodzic les mettre en œuvre sont minimes. Le technicien bosnien est un adepte du statu quo et des choix figés. Maintes fois, privé de certains de ses cadres, à tous les niveaux de jeu, Halilhodzic a préféré opter pour des «constantes». Comme celles portant sur le choix du gardien de buts où M'Bolhi, malgré un grave déficit en temps de jeu est indiscutable. Lors du match «aller», le 12 octobre dernier à Ouagadougou, Halilhodzic avait surpris son monde en alignant d'entrée Yebda, à peine revenu sur les terrains après plus de 15 mois d'inactivité. Ce n'est qu'après une heure de jeu qu'il a compris que cette variante (Medjani-Yebda- Taïder) n'était pas la plus idoine pour neutraliser les milieux adverses. Aussi, il incorporera, coup sur coup, Guedioura et Lacen, deux éléments à la complémentarité éprouvée dans l'axe médian, offrant une meilleure fluidité et, mieux, une plus grande agressivité au jeu des Verts. Il se trouve, comble du paradoxe, que le joueur de Crystal Palace est suspendu ( il s'est même gravement blessé à l'épaule) et que celui de Getafe affiche «off» sur le plan de la compétitivité. Pis, le troisième larron, Carl Medjani, qu'il pensait reculer d'un cran pour substituer à Belkalem, est également hors de forme puisque depuis le match face au Burkina Faso, où il a inscrit le second but algérien, l'ancien monégasque a cumulé 92 minutes (un match de coupe face à Fokikos et deux minutes face au Benfica Lisbonne, lors de la 3e journée de la Ligue des champions), depuis qu'il a repris du service au sein de l'Olympiakos Le Pirée qui avait disputé six matches(trois en championnat, deux en Ligue des champions d'Europe et un en coupe de Grèce). Hier, Medjani n'a même pas été convoqué par l'entraîneur espagnol du club grec, José-Michel Gonzalez Martin, pour le match à domicile face au PAOK.