Le problème des malades diabétiques, non affiliés à une caisse d'assurance, se pose toujours avec acuité. Celui des enfants diabétiques dont les parents ne sont pas assurés est plus «sérieux». Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Selon le président de la Fédération nationale des associations des diabétiques, Boucetta, 10 à 15% des malades diabétiques ne sont pas affilés à une caisse d'assurance. Une tranche souvent «privés» de la gratuité des soins nécessaires. Il déplore que la DAS (Direction de l'action sociale) traite «différemment» les patients diabétiques assurés et ceux non assurés. Boucetta interpelle, ainsi, les autorités concernées pour trouver une solution à ce problème. «Il est temps de se pencher sur ce problème, notamment celui des enfants diabétiques afin de trouver rapidement une solution à cette frange», a-t-il indiqué hier, à Alger. Prenant part à une rencontre sur la prise en charge et le traitement de l'ulcère du pied diabétique, le président de la Fédération nationale des associations des diabétiques rappelle que l'Algérie enregistre annuellement 15 mille nouveaux cas de diabète. Idem pour le nombre des amputations qui, lui, aussi ne cesse d'augmenter. Des chiffres qu'il a qualifiés d'«effarants» avant de tirer la sonnette d'alarme. De son côté, le professeur Ali Ismaïl Benkaïd, chef de service dermatologie au CHU Mutapha-Pacha, a mis en garde contre les risques «non négligeables» des complications de cette maladie chronique. Une pathologie qui représente un problème de santé publique vue sa prise en charge «coûteuse». Il fait constater que l'Algérien consomme trop sucré, notamment les jeunes et les enfants. «Il faut réduire nos consommations en sucre et éduquer nos enfants à en prendre moins», dit-il. Le pr Benkaïd cite également le problème de l'obésité qui prend de l'ampleur chez les enfants et les jeunes et la sédentarité qui aussi sévit chez eux. «Ce sont des facteurs déclencheurs de maladies cardiovasculaires ainsi que du diabète», a-t-il ajouté.