Moins de quatre jours après la qualification de l'Algérie en phase finale du Mondial brésilien, les préparatifs vont bon train pour la fête au pays de la Samba. A sept mois du rendez-vous du football planétaire, la Fédération et d'autres structures concernées par cette expédition ont déjà mis en place leur plan d'attaque. Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) Désormais, on en sait davantage sur quoi s'articulera le plan préparatoire de la sélection algérienne avant le prochain mondial au Brésil (12 juin-13 juillet). La première action des responsables de la Fédération a été d'informer les médias intéressés par la couverture de la prochaine Coupe du monde. S'il est vrai que la Fifa qui accorde les «OK» pour les milliers de demandes d'accréditation (ils étaient 18 000 journalistes dont une soixantaine d'Algériens à couvrir la CM d'Afrique du Sud), la coordination avec l'instance locale est souhaitée par la Fédération internationale. C'est donc la FAF qui prendra en charge le dossier des médias algériens intéressés par la couverture de cet événement qui attirera les regards des cinq continents. Le déplacement des représentants de la Fédération à la cérémonie du tirage au sort de la prochaine phase finale a fait aussi l'objet de préparatifs de la part de la FAF. Celle-ci sera représentée à Sauípe (Salvador de Bahia) par son président, Mohamed Raouraoua (membre du CE de la Fifa), du sélectionneur national, Halilhodzic, et son adjoint (Cyril Moine) et de deux membres du BF (Zefzef et Sadi). Une forte présence qui s'explique aussi par le choix, aussitôt le tirage connu, du site de concentration des Verts lors de sa présence au Brésil. La Fifa, en collaboration avec le comité local d'organisation, a communiqué tous les détails liés à l'hébergement des participants, des officiels, des médias et des supporters pendant le rendez-vous brésilien. Selon un responsable de la FAF, il est possible que l'équipe de Halilhodzic tombe dans une poule où elle a à jouer ses trois matches du premier tour dans trois villes différentes. Cela impliquera-t-il le changement du site d'hébergement des Verts pendant la période de ce tour inaugural ? A cette interrogation, la même source précise que «l'option d'un site unique pendant la durée du 1er tour est la plus plausible. Tout dépendra des moyens de locomotion mis en œuvre par les organisateurs. Il n'est pas question de délocaliser l'équipe pour le plaisir de le faire». En Afrique du Sud, en 2010, les Algériens avaient choisi la région du Kwazulu-Natal comme camp de base malgré le fait que cette province n'était pas retenue comme site de compétition. Les Verts avaient livré leurs trois matches dans trois villes différentes (Polokwane contre la Slovénie, Cape-Town face à l'Angleterre puis Pretoria devant les Etats-Unis) et n'ont pas quitté le Fairmant Zimbali Lodge de San Lamer. Cela doit être aussi le cas au Brésil. Mais avant, la préparation technique de l'équipe doit faire l'objet d'une attention particulière. Avant le Mondial-2010, l'EN version Saâdane avait prévu, outre les matches amicaux dont celui du mois de mars 2009 (contre la Bosnie à Alger), un stage de régénération en Suisse puis un autre en Afrique du Sud. Cette année, encore, le calendrier Fifa offre une date en mars 2014 en sus de deux autres dates en mai et début juin, soit à la fin des championnats nationaux et avant la phase finale du Mondial-2014. Ce sont par conséquent trois dates qui vont être exploitées par le staff algérien. Plusieurs noms de sélections avaient été cités pour faire partie d'éventuels sparring-partners des camarades de Yebda avant la prochaine Coupe du monde à l'exemple de la sélection d'Iran dont certains l'avaient annoncé comme potentielle réplique de l'EN en mars prochain. Mais voilà, les deux sélections réparties sur deux chapeaux distincts (3 pour les Algériens et 4 pour les Iraniens) et ne peuvent se projeter sur une telle confrontation qu'au lendemain du tirage au sort du 6 décembre prochain. Les Verts ont, par contre, toute la latitude de choisir le sparring-partner de mars prochain dans le pot 3 qui comprend les quatre autres sélections africaines mais également le Chili et l'Equateur (Amsud) ainsi que la... France (Europe). Comme il est possible que ledit rendez-vous amical le soit face à une sélection qui n'est pas concernée par le tournoi de Brasilia-2014. Halilhodzic renouvelé au moins jusqu'en mars 2015 ? Dans un autre registre, alors que le contrat de Vahid Halilhodzic expire au lendemain du Mondial-2014, on apprend que la FAF compte proposer au Bosnien le renouvellement du moins jusqu'au mois de mars 2015. La proposition devrait être émise par le patron de la Fédération, Mohamed Raouraoua, en marge du voyage prévu la semaine prochaine au Brésil où le sélectionneur des Verts et son employeur assisteront à la cérémonie du tirage au sort. A en croire nos sources, la Fédération algérienne ne veut pas commettre l'erreur qui a coûté l'élimination de l'EN de la CAN-2012, dont les éliminatoires ont eu lieu au lendemain de la CM d'Afsud. Le départ de Saâdane, suite au nul face à la Tanzanie à Blida n'a pas eu d'effet positif sur l'équipe confiée à Benchikha sévèrement corrigée par le Maroc et incapable de négocier le second déplacement en Centrafrique (défaite 2-0 à Bangui). Un scénario, chevauchement de deux échéances (Mondial-2014 et CAN-2015 au Maroc) que l'Algérie doit subir puisque, aussitôt la Coupe du monde du Brésil terminée, les éliminatoires de la CAN de Maroc-2015 arriveront avec un système très risqué puisqu'il s'agira pour les cinq mondialistes africains de disputer un barrage pour arracher le droit de participer à la 31e phase finale de la Coupe d'Afrique des nations. C'est cette contrainte qui présidera à cette proposition de reconduire Halilhodzic, certainement éreinté par la pression générée par le travail en Algérie mais aussi par les sollicitations des Fédérations des pays du Golfe si généreuses à ouvrir leur trésor aux techniciens et joueurs de renom, au moins jusqu'au printemps 2015. Le tout, susurre-t-on du côté de la FAF, avec un énième challenge : remporter la CAN-2015. Un défi qui détient à cœur au Bosnien qui a chaudement pleuré son échec de ses Verts en Afrique du Sud, mais également lors de la CAN-2010 (Angola) quand il entraînait les Eléphants de la Côte d'Ivoire, ainsi qu'au président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, qui, dit-on, voudrait bien quitter la présidence de la FAF pour celle de la CAF dans la peau d'un champion d'Afrique.