Objet de nombreuses convoitises, l'attaquant Konstantinos Mitroglou, décisif lors des barrages pour qualifier sa sélection au Mondial-2014, sera l'arme principale de l'Olympiakos pour empêcher le Paris SG de valider dès ce soir son ticket pour les 8e de finale de la C1, avant peut-être de quitter la Grèce. Lorsque Mitroglou, 25 ans, foulera la pelouse du Parc des Princes, quasiment tous les regards seront tournés vers les stars du PSG, Ibrahimovic, Cavani et consorts, mais quelques yeux, ceux des recruteurs de grands clubs européens, seront plus particulièrement focalisés sur sa performance. Le club du Pirée, conscient du grand intérêt porté sur sa vedette, sait qu'il sera difficile de la garder. «On sait depuis longtemps que plusieurs clubs allemands et anglais sont intéressés. C'est logique car il est maintenant connu en Europe», a récemment expliqué son entraîneur José Miguel Michel sur une chaîne de télé grecque. «Nous n'avons pas eu d'offre concrète jusqu'à maintenant, mais s'il continue à bien jouer, ça sera très difficile de le retenir d'ici la fin de la saison», a même reconnu le technicien espagnol. Le Grec a prolongé son contrat en janvier avec l'Olympiakos jusqu'en 2016 avec une clause libératoire fixée à 8 millions d'euros. Une somme que Liverpool serait prêt à débourser, selon les médias londoniens. Mais Arsenal et l'Inter Milan seraient aussi sur les rangs, tout comme le Borrussia Dortmund où évolue le défenseur Papastathopoulos, son coéquipier en sélection, et dont la culture et la langue ne sont pas étrangères à Mitroglou, qui a grandi en Allemagne et débuté à Duisbourg et Mönchengladbach. Alors que le directeur sportif de l'Olympiakos, Pierre Issa, a récemment assuré que Mítroglou resterait au club jusqu'à la fin de la saison, la presse grecque avance, elle, que les dirigeants du Pirée envisageraient de négocier à nouveau avec le joueur une hausse de sa clause de cession. Quatre triplés Depuis le début de saison, l'attaquant international est l'arme fatale de l'Olympiakos et de la Grèce. Trois fois buteur en deux rencontres des barrages, Mitroglou a éliminé presque à lui tout seul la Roumanie (3-1, 1-1). Lors des 22 dernières rencontres, toutes compétitions confondues, l'homme qui affole les statistiques a fait mouche à 23 reprises. Cette saison, il n'est devancé que par Cristiano Ronaldo, grand favori du Ballon d'or avec ses 33 buts en 23 matches. En championnat de Grèce, Mitroglou domine le classement des buteurs avec 14 réalisations en 11 rencontres. Incontournable, il ne l'a pourtant pas toujours été au Pirée, qui l'a engagé en 2007 avant de le prêter au Panionios (2010-2011) et à Atromitos (2011-2012). Finaliste de l'Euro des moins de 19 ans en 2007, Mitroglou compte 28 sélections depuis 2010 chez les A pour huit buts inscrits, dont 6 sur cette seule année. Qui plus est, le natif de Kavala, ville du nord du pays, a réussi quatre triplés toutes compétitions confondues cette saison, dont un retentissant à Anderlecht lors de la 2e journée de Ligue des champions (3-0). «Ç'a été un grand moment pour moi, c'est sûr», a admis Mitroglou sur le site internet de l'UEFA à propos de cette performance qui a relancé l'Olympiakos dans la compétition après le 4-1 concédé à domicile contre le PSG. Pour ce match retour à Paris, il constituera le principal danger de l'équipe grecque comme le résume le défenseur Jose Holebas : «Nous pourrons marquer à Paris en portant le ballon vers l'avant pour Mitroglou.»