A travers ce livre, l'auteur revisite l'œuvre de son ami. Homme de lettres, poète, islamologue, humaniste et scientifique, le docteur Aroua jouait sur plusieurs registres à la fois. Ainsi, à propos de sa fibre poétique, Messaoud Djennas écrit : «Le docteur Aroua était un poète et avait la maîtrise des deux langues, l'arabe et le français... Peu de gens savent qu'il était un poète engagé. C'est en effet lui qui a composé au camp de Bossuet en 1957 ‘‘le chant des travailleurs'', le futur hymne de l'UGTA, à la demande du regretté Aïssat Idir.» Quel bel hommage que celui rendu par le docteur Messaoud Djennas à feu Ahmed Aroua, disparu en 1992, à travers ce livre ! Photos, anecdotes, souvenirs à deux, ouvrages... L'auteur nous dit tout sur son fidèle ami. «J'ai un cancer du poumon»... Un soir d'octobre ou de novembre 1991, je reçois un coup de fil de Si Ahmed, qui m'annonce d'une voix étranglée la grave affection qu'on venait de déceler chez lui... «C'est très dur», me dira-t-il d'une voix à peine audible, quelques jours avant la date fatidique du 27 février 1992» (page 137). Dr Djennas a fait la connaissance d'Ahmed Aroua dans les années 1940 lorsque sa famille, originaire de M'doukal (wilaya de Batna), s'installa à Alger après une petite transition par Koléa. Leur amitié s'est renforcée à partir de 1948 sur les bancs de l'université de médecine à Montpellier (France). A travers ce livre, l'auteur revisite l'œuvre de son ami. Homme de lettres, poète, islamologue, humaniste et scientifique, le docteur Aroua jouait sur plusieurs registres à la fois. Ainsi à propos de sa fibre poétique, Messaoud Djennas écrit :«Le docteur Aroua était un poète et avait la maîtrise des deux langues, l'arabe et le français...Peu de gens savent qu'il était un poète engagé. C'est en effet lui qui a composé au camp de Bossuet en 1957 ‘‘le chant des travailleurs'', le futur hymne de l'UGTA, à la demande du regretté Aïssat Idir... L'hymne de l'UGTA sera magistralement mis en musique par le futur chef d'orchestre de la RTA, Haroun Rachid, qui était également interné à Bossuet.» (P. 144-145). L'auteur évoque l'engagement de son ami : «C'est du balcon de son cabinet, sis dans un immeuble jouxtant l'ex-Monoprix de Belcourt, que Si Ahmed pu voir les grandioses et historiques manifestations du 11 décembre 1960... Il y eut de nombreux morts et Si Ahmed pris en charge les blessés qu'on lui amenait.» (P.145). Né le 15 octobre 1925 à El Aouana (wilaya de Jijel), Messaoud Djennas a dirigé le service d'ophtalmologie du CHU de Beni-Messous de 1971 jusqu'en 1991. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (mémoires, essais, réflexions). Sabrinal Docteur Aroua mon ami de Dr Messaoud Djennas. Casbah Editions. Année : 2013. 202 P. 750 DA.