En marge d'une conférence sur la violence familiale organisée hier au siège du Mouvement de la société pour la paix (MSP) par le secrétariat national aux affaires de la famille du parti, le président de celui-ci, M. Abderrazak Mokri, a réaffirmé que «si les conditions sont favorables, il sera bel et bien le candidat de la confrérie aux présidentielles d'avril 2014.» Lyas Hallas - Alger (Le Soir) Le président du MSP, M. Abderrazak Mokri, qui a disserté longuement sur l'égalité des hommes et des femmes, faisant appel à des versets coraniques pour illustrer son propos comme dans un prêche du vendredi, a souligné qu'il n'y a aucune incohérence entre les décisions du conseil consultatif et celles du bureau exécutif concernant les élections présidentielles et que le parti est prêt pour mener cette bataille électorale. «Nous n'avons aucun problème interne. Nous sommes plus que jamais soudés. Le programme est quasiment prêt et les structures du parti sont opérationnelles», a-t-il insisté. Et de rappeler : «Les orientations du conseil consultatif se résument en trois variantes : la présentation du président du parti comme candidat aux présidentielles, le soutien d'un candidat du consensus s'il y a consensus ou le boycott de la joute électorale si les conditions ne sont pas réunies pour une élection libre et transparente» M. Mokri a ajouté que «quelle que soit la décision que prendra le bureau exécutif en vue de cette échéance politique, elle sera soumise à approbation par le conseil consultatif.» Le président du MSP s'est néanmoins moqué du ministre de l'Intérieur Tayeb Belaïz, suite à ses déclarations relatives à la revendication des organisations politiques et autres personnalités associées dans l'initiative dite du «groupe des 20» et qui porte sur la mise en place d'une commission indépendante qui sera chargée de l'organisation des élections, seule garantie à leurs yeux pour un scrutin libre et transparent. «Plus de soixante-dix pays à travers le monde disposent pour l'organisation des élections, de commissions indépendantes du pouvoir exécutif lequel ne s'ingère pas dans la désignation de leurs membres ou dans la détermination de leurs modes opératoires. S'il n'a pas compris ce que signifie commission indépendante ou comment elle doit fonctionner, il n'a qu'à aller se documenter sur ce qui se fait ailleurs», a-t-il déclaré. Pour M. Mokri, la réunion de conditions favorables à un scrutin libre et transparent constitue un combat continu que doivent mener les membres du «groupe des 20». «C'est notre combat. Et, si nous ne réussissons pas à avoir cette commission indépendante pour les élections de 2014, nous continuerons à militer pour», a-t-il conclu.