Hichem Mezaïr, l'ex-gardien de l'EN, poursuit sa carrière dans la cage de l'ASMO, actuel leader de la Ligue 2. Il était intéressant de connaître son avis sur le groupe de l'Algérie en Coupe du monde et le «choc» de vendredi prochain à Alger contre un sérieux outsider, le NAHD. Le Soir d'Algérie : Que pensez-vous du groupe de l'Algérie à la prochaine Coupe du monde ? Hichem Mezaïr : C'est un groupe équilibré et comme nous allons affronter deux sélections européennes et que nos internationaux sont tous sociétaires de clubs européens, je crois qu'ils peuvent faire un bon parcours. Prenons un à un nos adversaires, la Belgique d'abord. La Belgique, après une longue éclipse au niveau international, revient avec une nouvelle génération de très bons joueurs. Moi, je vois une rencontre équilibrée et je ne crois pas que ce sera une domination supérieure des Diables rouges. Il y a aussi la Russie de Fabio Capello. Comme les Belges, les Russes aussi ne se sont pas qualifiés à une phase finale de Coupe du monde depuis pas mal de temps. Capello connaît l'Algérie puisqu'il a eu à nous affronter en 2010 à la tête de l'Angleterre. Il ne faut pas oublier que la Russie organisera la prochaine édition en 2018 et, par conséquent, elle voudra briller. Mais l'Algérie n'est pas non plus une sélection faible ou prenable. On peut rivaliser avec les Russes. Enfin, il y a la Corée du Sud... C'est un football vif et technique mais nous avons des atouts pour contrer ce type de jeu. Si nos internationaux sont bien concentrés et appliquent les consignes de l'entraîneur, je vois bien notre sélection passer au deuxième tour. Parlons de l'ASMO qui est leader de la Ligue 2. L'objectif, c'est l'accession cette saison... On va faire tout notre possible pour atteindre cet objectif. Tous les regards sont tournés vers nous et on va essayer de ne pas décevoir nos supporters. Bon, l'accession est encore loin d'être acquise. On va gérer match par match et on verra. Le problème, c'est qu'on a de très bons joueurs mais ils manquent terriblement d'expérience. Mais vous en avez de l'expérience et vous pouvez les guider sur le chemin de l'accession... J'essaye de faire de mon mieux. Le prochain match de championnat, ce sera contre le NAHD qui revient fort et qui peut revenir à un point de l'ASMO en cas de victoire. Oui, ce sera un match compliqué, mais nous allons tout faire pour défendre notre statut de leader. Le NAHD est drivé par un certain Ifticène que vous connaissez bien. Oui, il était mon entraîneur au WAT, l'année où nous avions remporté la Coupe arabe. Ce sera de belles retrouvailles. Et à l'USMA, vous aviez connu Zemmamouche qui était encore jeune et qui vous a succédé en sélection nationale. Je m'en souviens. A l'époque, c'était le quatrième gardien et moi j'étais le titulaire. Il a reconnu que c'est à vos côtés qu'il a progressé. Tant mieux pour lui et je me réjouis de sa titularisation en équipe nationale. Il a surtout profité du manque de compétition de M'Bolhi. Qui est le numéro Un pour vous ? Zemmamouche est en pleine forme et il le prouve avec l'USMA. Mais il doit encore travailler dur pour acquérir plus d'expérience et démontrer ses qualités surtout au niveau de son club. Je pense que les gardiens de l'EN sa valent. Quel conseil pourriez-vous donner à Zemmamouche ? Le seul conseil que je puisse lui donner, c'est de redoubler d'efforts et de ne jamais cesser de travailler. Je lui souhaite une aussi belle carrière que la mienne en sélection nationale.