A 36 ans, Noureddine Deham demeure l'atout offensif numéro un des Usmistes, et ce, malgré la forte concurrence. Cette saison, si Zemmamouche a fait le travail dans les buts, on peut dire que Deham, grâce à son expérience, son opportunisme et son talent a été décisif lors de certaines rencontres, notamment les deux finales. Coup de projecteur sur un inusable buteur. Le Soir d'Algérie : Une coupe d'Algérie et une Coupe arabe. Belle saison ? Noureddine Deham : Je dirais même plus. C'est une saison inoubliable pour moi. Après 40 ans, on parvient à battre le MCA en Coupe d'Algérie et on s'adjuge le premier trophée international de l'histoire de l'USMA. C'est formidable. Il faut dire aussi que c'est grâce à notre public qui nous a poussés et soutenus jusqu'au bout. Au départ, vous visiez le titre de champion, qu'est-ce qui vous a empêché de suivre le rythme de l'ESS ? C'est surtout la programmation infernale qui nous a été imposée. On était engagé sur quatre fronts et on ne nous a jamais adapté le calendrier pour que l'on puisse souffler. A 36 ans, vous pouvez vous retirer en beauté maintenant. Il n'est pas question que j'arrête. Au contraire, ces deux trophées m'ont ouvert l'appétit. Je veux gagner un titre de champion d'Algérie aussi. Malgré la présence de Gasmi, Ziaya et les autres, vous vous êtes imposé en attaque malgré votre âge ! Dans un effectif aussi riche que celui de l'USMA, ce n'est pas facile de s'imposer. Mais j'ai pu le faire grâce à mon expérience et mon sérieux dans le travail. Vous avez inscrit douze buts dans le championnat. C'est une bonne moyenne ? Dans un championnat comme le nôtre, je pense que c'est une bonne performance, d'autant plus que j'ai marqué dans les autres compétitions. Roland Courbis semble avoir été décisif dans les bons résultats de l'USMA. Courbis est un bon communicateur et il a su maîtriser le groupe. Il nous a redonné le goût de la victoire. Un mot sur les déboires du MCA dont vous avez porté le maillot pendant deux ans et demi. Ecoutez, moi, aujourd'hui, je défends les couleurs de l'USMA et je ne sais pas trop quoi dire sur le MCA. Je reconnais que j'ai aussi passé de bons moments au Mouloudia, et c'est vraiment regrettable de voir un aussi grand club dans cet état. Le président de l'USMA vise la Champions League. Croyez-vous que l'équipe est capable de la remporter un jour ? Il y a un début à tout. Le projet du président du club est en bonne voie. Nous venons de remporter une compétition internationale pour la première fois de l'histoire du club. Maintenant, dès la saison prochaine, il faudra s'attaquer au titre pour ensuite aborder la Champions League et tout faire pour la remporter. Un mot sur Zemmamouche qui pourrait quitter l'USMA. Pour moi, Zemmamouche est actuellement le numéro un des gardiens en Algérie. Cette saison, il nous a sauvé plusieurs fois grâce à ses parades et son talent. Est-ce que vous envisagez de retourner à l'ASMO, votre club formateur ? L'ASMO est une grande école. J'y ai passé dix ans après être passé par l'USMO. Personnellement, je n'exclus rien, c'est une question de mektoub. Donc, un retour à l'ASMO, pourquoi pas ? Vous avez évolué pendant près de quatre ans en deuxième division allemande. Etes-vous surpris par la domination du foot allemand ? Non pas du tout. La force du football, c'est le travail, la rigueur et le sérieux dans tout ce qui est entrepris. La formation est très importante et le spectacle est toujours là avec la présence massive des supporters. D'ailleurs, j'ai affronté déjà une fois le Bayern de Munich lorsque j'évoluais à Kaiserslautern en division 2. Et quel souvenir en gardez-vous ? Un souvenir inoubliable et impressionnant. C'était à Munich et bien que nous étions une formation de deuxième division, le stade était archicomble. Ça vous donne déjà une idée de ce qui fait la réussite du football allemand.