Rebondissement dans l'affaire des magistrats faussaires. Après avoir appris que son dossier avait disparu, Benyoucef Mellouk a été informé par son avocat Me Mokrane Aït Larbi que son affaire sera traitée par la chambre correctionnelle de la Cour suprême jeudi prochain. Ce rebondissement a suscité l'étonnement aussi bien de l'intéressé que de son avocat. Alors que son affaire était pendante au niveau de la Cour suprême, Benyoucef Mellouk, cet ancien moudjahid qui avait fait éclater, en 1992, l'affaire dite des fausses attestations d'ancien combattant de la Révolution, découvre avec un grand étonnement la disparition mystérieuse de son dossier. Il avait pourtant introduit, le 2 février 2011, un pourvoi pour casser la condamnation à une peine de 4 mois de prison ferme prononcée à son encontre en février 2010 par la cour d'Alger. La plainte avait été déposée par deux anciens ministres – celui de l'Intérieur, Mostefa Mohammedi, et celui des Moudjahidine, Mohamed Djeghaba. Ancien moudjahid, fonctionnaire au ministère de la Justice, Benyoucef Mellouk était chargé par feu Houari Boumediène d'étudier les dossiers des magistrats anciens membres FLN-ALN. Il avait, pour rappel, rendu publique, il y a plus de 20 ans, l'affaire dite des magistrats faussaires qui ont utilisé de fausses attestations communales d'ancien moudjahid. Depuis, Mellouk ne cesse de subir la machine judiciaire. Après avoir été mis en prison, déféré devant le tribunal criminel puis poursuivi pour diffamation et condamné à une peine de prison, il ne désespère pas d'obtenir gain de cause auprès de la plus haute juridiction, à savoir la Cour suprême.