Le gouvernement a annoncé ces derniers mois à plusieurs reprises que la tripartite dite «sociale» aura lieu la fin décembre 2013 : à quelques jours de cette échéance, tout porte à croire — au vu du silence qui prévaut chez les «tripartiteurs» concernés —, que ce RDV est reporté à l'année prochaine. Le 10 octobre dernier se tenait la tripartite économique qui n'avait abouti qu'à l'installation de 5 groupes de travail chargés d'identifier les dispositions susceptibles d'encourager le développement de l'entreprise nationale. Le 14 octobre, un de ces 5 groupes était mis en place, chargé d'élaborer le pacte économique et social de croissance dans «un délai qui ne saurait excéder les trois mois», avait souligné le Premier ministre dans son intervention prononcée à la clôture des travaux de cette rencontre de concertation qui a regroupé le gouvernement avec le patronat et le syndicat. Le ministre en charge de l'Industrie avait même déclaré que «le rapport du groupe sera soumis au Premier ministre durant la première quinzaine du mois de décembre pour être débattu lors de la prochaine tripartite prévue avant la fin de 2013». Il y a quelques jours, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale faisait une déclaration sur la tripartite sociale, interviewé à la Radio (voir Le Quotidien d'Oran du 22 décembre 2013), annonçant une échéance plutôt vague, celle du 1er trimestre 2014. Selon lui, cette rencontre traitera du Salaire national minimum garanti (SNMG), l'UGTA souhaitant reviser le mode de fixation du SNMG. Pour ce ministre, une augmentation du SNMG pourrait mettre en difficulté la tésorerie de nombre d'entreprises, ajoutant qu'il y avait des divergences avec le partenaire social sur le projet de nouveau code du travail, déclarant que ce dernier «doit être mieux pensé et mûri dans le cadre du dialogue social». Qu'en est-il des autres questions liées au système de protection sociale ? Est-ce que la prochaine tripartite abordera l'épineux problème des retraites ? Est-ce que le nouveau projet de loi sur les mutuelles sociales figurera à l'ordre du jour ? Et la Sécurité sociale dont la branche «assurance maladie» est à la peine ? C'est le flou total sur cette hypothétique tripartite sociale, le gouvernement n'ayant aucune feuille de route bien claire, alors que la grogne gronde dans le monde des salariés et chez les retraités les plus démunis.