Finalement, Bouira sera la 40e wilaya à avoir droit de cité dans l'agenda du Premier ministre. Attendue au mois de novembre dernier, après avoir été court-circuitée durant le printemps dernier – Bouira était initialement programmée dans le sillage de la tournée de Sellal en Kabylie, avec Béjaïa et Tizi-Ouzou—, la visite sera reportée à plusieurs reprises. Qu'importe, la visite est enfin arrêtée pour ce mercredi mais, selon des informations, celle-ci sera expéditive puisque, le Premier ministre visitera deux wilayas durant la même journée, à savoir Bordj-Bou-Arréridj durant la matinée et Bouira dans l'après-midi. Aussi, si l'information venait à se confirmer, cette visite sera réduite à quelques inaugurations, comme les transferts des eaux du barrage Koudiat Asserdoun vers les daïras d'Aïn Bessem, Sour-El-Ghozlane et Sidi-Aïssa dans la wilaya de M'sila, la promotion immobilière Ben Abdallah réalisée par l'Agence foncière et considérée comme un modèle en matière d'architecture et enfin, il aura à inaugurer une partie du pôle universitaire. Cependant, sur ce dernier point, personne pour le moment ne sait si les filières inscrites dans ce nouveau pôle seront dispensées durant cette année 2013-2014 ou non, tellement la réception prévue pour début octobre dernier s'est vu retarder pour deux mois supplémentaires. Initialement, le Premier ministre devait visiter également la zone industrielle de Sidi Khaled où il devait lancer officiellement le pôle industriel de cette zone qui s'étend sur 220 hectares mais qui aura une extension de 190 hectares supplémentaires ; ce qui fera d'elle un véritable pôle industriel. Enfin, après ces visites, le Premier ministre sera au rendez-vous avec les représentants de la société civile au niveau de la maison de la culture Ali-Zamoum, comme il le fait à chacune de ses visites à travers les wilayas du pays. Ce qui est sûr, c'est que les autorités et depuis plusieurs semaines déjà sont sur le qui-vive, et davantage depuis une semaine après que la visite du Premier ministre eut été enfin confirmée pour la fin de cette semaine. Durant tout le week-end, les travaux d'embellissement des trottoirs et autres façades, ainsi que des opérations de nettoyage, se sont accélérés. Au grand bonheur des habitants qui assistent à une véritable toilette de leur ville qui commence à changer de look. Y. Y. Bouira Nous sommes en 2014, et le courrier s'égare encore «Mme la Ministre, nous sommes en 2014 et les dérangements des lignes de téléphone fixe durent des mois et le courrier s'égare encore et toujours.» Ce cri de colère émane de Slimane, mais ils sont des milliers à travers le territoire à faire le même constat. Nous-mêmes avons vécu la mauvaise expérience et pour les deux cas ces dernières semaines. Et nous l'avions déjà vécu dans les années 2000 et nous avons alors espéré que les choses allaient mieux dans l'avenir. En 2000, on se disait que dans les années 2010, ces mauvaises prestations ne seront qu'un mauvais souvenir. Nous nous sommes trompés. Nous sommes en 2014 et les mêmes erreurs, les mêmes égarements de courrier, les mêmes retards dans les réparations des dérangements du téléphone sont là. Notre chroniqueur Hakim Laâlam disait dans l'une de ses chroniques, à propos des bâtisses inachevées, que nous serons en 2050 que ces histoires de poteaux ou de barres de fer nues et suspendues sur les terrasses des bâtisses inachevées, seront là ; elles nous survivront bien entendu, et elles survivront aux actuels responsables, à notre génération et aux générations qui viendront après nous. C'est le propre de l'Algérien que de faire durer les spectacles moches et les images hideuses, dégradantes et dévalorisantes. C'est notre identité même. En 2000, un collègue, écrivain et journaliste, nous avait expédié un colis depuis Tizi-Ouzou ; un coffret de livres. Nous avons attendu des semaines, puis des mois puis des années et le colis, adressé à notre bureau régional du Soir d'Algérie de Bouira, n'est jamais arrivé. En 2006, nous avons expédié un livre à un ami à Tiaret. Paradoxalement, cet ami travaillait au niveau de la poste de Tiaret. Nous avons mis l'adresse requise et l'ami en question n'a jamais reçu ce livre. Le comble dans toutes ces histoires, c'est que suite à un écrit sur ces égarements, une équipe d'inspection s'était déplacée à Bouira et même à notre bureau. Elle a pris les reçus de cet envoi mais sans aucune suite. A ce jour. Le 18 décembre dernier, un ami de France, Nice pour être exact, a expédié un courrier de trois livres. Les livres étaient adressés à un ami poète qui devait nous les remettre. L'ami commun de Nice avait fait tout pour que les trois livres arrivent dans un délai n'excédant pas les huit jours. Au niveau de la poste de Nice, il a dû payer 50 euros pour que les trois livres soient envoyés en courrier express et en recommandé. Une semaine plus tard, et n'ayant rien reçu à Bouira, l'ami s'est rapproché de la poste de Nice pour s'assurer que le courrier était bel et bien expédié. Les responsables de la poste lui ont confié que le courrier était envoyé le jour même et que si l'expéditeur n'a pas reçu ses livres, cela devait être un problème de l'autre côté de la Méditerranée, lui a-t-on expliqué. L'ami, pour s'en assurer, a même envoyé le récépissé de l'envoi par mail. Le lundi dernier, nous nous sommes rapprochés de la poste de Bouira pour voir le responsable. Celui-ci nous assura qu'aucun courrier venu de France ne leur est parvenu. Nous sommes retournés jeudi dernier, avec la photocopie du récépissé en question, mais sans résultat. Le courrier de France, les livres ne sont pas arrivés. Et le responsable nous expliqua que le courrier devait être envoyé peut-être vers une fausse adresse, et le cas échéant, nous devons nous déplacer à Birtouta pour faire une réclamation sur place ( ?!) Ainsi vont les choses en Algérie en 2013 et même en 2014 Pour les dérangements, une fois la ligne de téléphone en panne, la meilleure manière pour avoir un téléphone dans les plus brefs délais est de résilier celui qui est en dérangement et demander une autre ligne. Les dérangements peuvent attendre plusieurs mois avant de voir une équipe de réparateurs. Mme la ministre de la Poste et des TIC devra plutôt que de parler de la 4G pour le fixe au premier trimestre 2014, plutôt que de s'occuper de la 3G mobile, du haut débit mobile qui sera toujours trop cher et pour lequel beaucoup de citoyens vont vite déchanter, s'occuper de ces anomalies qui rendent la vie dure aux citoyens, des mauvaises prestations qui créent des tensions et causent des maladies cardiovasculaires à des millions d'Algériens. Améliorer le service public passe par l'amélioration de ces prestations. Et surtout une veille minutieuse de ces courriers qui ne doivent en aucun cas s'égarer ou se perdre... ou être volés. Y. Y. Khemis Miliana 453 logements à distribuer pour 10 400 postulants Cela fait des mois que des équipes s'attellent à traiter plus de 12 000 dossiers de demandeurs de logement social. Il a fallu pour d'autres équipes pour mener des enquêtes et des contre-enquêtes dans le souci d'octroyer ce type de logement aux plus nécessiteux, 12 000 dossiers dont le nombre après études a été revu à la baisse, soit 10 400 dossiers. Au moindre bruissement de voix annonçant une prochaine distribution, les services de la daïra sont pris d'assaut par les foules. Certains passent même leurs journées plantés sur le perron en quête de la moindre information que des individus distillent sous le sceau du secret. En ce début d'année, l'annonce d'une prochaine distribution s'est précisée de manière crédible. Aussi, dimanche, dès la première heure, le perron et le hall d'entrée étaient noirs de monde. Dans la salle de réunions, sur invitation du chef de daïra, les responsables des associations de quartiers faisaient valoir la priorité des uns et des autres. Cette réunion, pas du tout la première, considérée comme une réunion de consultation, répond à une volonté du responsable administratif d'opérer cette distribution dans la transparence la plus totale et surtout avec le souci de l'équité que cautionnera un consensus général sur le principe d'un toit par ordre de nécessité absolue. En effet, l'opération n'est pas simple à mener. Comment octroyer les 453 logements sur une liste de 10 400 postulants, une liste qui, après traitement et élagage, a généré une liste de 1 121 postulants éligibles, soit 1 logement pour 3 postulants, une gageure... Selon le chef de daïra, président de la commission des attributions du logement social, il sera établi une liste d'attente qui sera composée de 25 % de la liste des 453 bénéficiaires éligibles à titre définitif. C'est dans cette liste d'attente que seront puisés les noms des bénéficiaires qui remplaceront ceux qui seront éliminés à la suite des éventuels recours validés par la commission de wilaya. Par ailleurs, indique le chef de daïra, 2 lotissements de 400 logements chacun sont en cours de réalisation à Oued-Rihane (ouest de la ville) et où les travaux avancent à plus de 45 %. Les postulants qui figureront sur la liste d'attente en seront bénéficiaires d'office. Il faut reconnaître que les programmes de construction de logements de tous types existent mais le handicap demeure l'insuffisance des capacités de réalisation et le nombre limité des entreprises postulantes, de nombreuses offres restent infructueuses pour moult raisons. A cette contrainte vient s'ajouter le manque crucial d'assiettes pour recevoir les programmes et ce, dans nombre de communes malgré les extensions des limites des plans de développement d'aménagement urbain, PDAU, réactualisés en fonction des besoins mais des besoins toujours revus à la hausse. Par ailleurs, il ne faut pas s'en cacher, beaucoup de logements qui, pourtant âprement convoités, finissent dans la sous-location à des prix qui parfois dépassent l'entendement, quand ils ne restent pas fermés ou même revendus à des prix non moins exorbitants. C'est dire toute la complexité du domaine de la distribution du logement social, face à l'énormité de la demande. Karim O. BLIDA/ILS TORTURENT LEUR AMI À LA SUITE D'UNE BEUVERIE Les deux tortionnaires sous les verrous N. R. n'aurait jamais pensé que ses deux amis, avec qui il est sorti pour fêter le Nouvel An sur le littoral, se retourneraient contre lui pour le torturer et le jeter sur le contrebas de la route. Mais c'est ce qu'il lui est arrivé à la suite d'une petite altercation verbale qui s'est transformée, vapeur éthylique aidant, en réelle séance de torture. Ses deux amis, qui avaient trop bu, ont commencé par le cogner d'abord et lui asséner des coups de couteau avant de carrément le torturer et le jeter devant sa voiture qu'ils avaient stationnée sur le bord de la RN8, entre Koléa et Blida, et disparaître ensuite comme si de rien n'était. C'est un passant qui alerta les gendarmes qui découvriront un jeune homme gisant dans une mare de sang. Transporté en urgence à l'hôpital, il sera sauvé d'une mort certaine par les médecins qui lui attribueront une incapacité de travail de trente jours. Par ailleurs, les gendarmes sont parvenus à identifier les deux hommes grâce aux empreintes digitales qu'ils ont laissées sur la victime. Présentés jeudi dernier devant le procureur de la République du tribunal de Blida, les deux mis en cause ont été écroués.