Au FFS, on ne semble pas être «pressés» outre mesure de se positionner par rapport aux deux échéances politiques, à savoir les élections présidentielles et la révision constitutionnelle. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) Pour preuve, la session ordinaire du conseil national de ce week-end n'a pas «accouché» de cette position tant attendue à l'égard de la présidentielle prochaine et la révision constitutionnelle. Deux échéances politiques trop «sérieuses» pour être appréhendées à la légère, estime-t-on au FFS qui s'accorde ainsi le maximum de temps pour approfondir davantage le débat. Ce que, d'ailleurs, Ali Laskri, un des membres du présidium du vieux parti, a tenu à soutenir dans son allocution d'ouverture des travaux de cette session tenue à huis clos. «L'élection présidentielle et la révision de la Constitution sont les échéances qui alimentent le débat. La commission politique du conseil national est déjà à pied d'œuvre pour permettre l'organisation d'un débat sérieux et libre», a-t-il en effet déclaré. Ceci pour signifier qu'au FFS, «il n'y avait pas de position définitivement arrêtée sur la question, au sein de l'instance présidentielle qui rendra publique la sienne le moment opportun». Mais l'appréhension du FFS, comme celle du reste de la classe politique nationale, c'est le spectre de la fermeture qui plane sur cette présidentielle. Et Laskri l'a avoué en soulignant que «selon toute probabilité, le prochain scrutin sera fermé. Mais c'est parce que le système est fermé». Et d'expliquer cette «discrétion» du parti à l'égard de ces questions par le fait qu'elle est le fruit d'une volonté délibérée», indiquant que «toute l'action du parti depuis le 5e congrès vise à renforcer son audience, sa crédibilité et son implantation». L'ex-premier secrétaire national du FFS a, par ailleurs, soutenu qu'«il n'y a pas de démocratie sans élections mais que la tenue d'une élection, fût-elle présidentielle, fût-elle libre, ne suffit pas pour en finir avec un système autoritaire». Il a fait part, dans ce sillage, du principe d'une journée d'étude sur les transitions démocratiques retenu par la direction du parti. Et Laskri, tout comme, d'ailleurs, l'ensemble des membres du conseil national du FFS, ont soigneusement évité d'aborder la dernière fronde enregistrée l'avant-veille dans les rangs du parti.Le secrétaire national à l'information s'est limité à soutenir que la direction nationale du parti n'a rien reçu d'officiel de la part des membres de la fédération de Béjaïa qui ont publiquement signifié leur démission de cette instance pour protester contre le «diktat» de la direction nationale du parti. Tout le contraire de ce que soutiennent les démissionnaires, au nombre de 22 cadres, de cette fédération dont son premier responsable, le député Khaled Tazaghart, qui parlent d'une déclaration transmise aux instances de la direction du parti, via laquelle ils dénoncent «le dikat de décisions arbitraires subi par la fédération de Béjaïa émanant des instances nationales au gré de ceux-là mêmes dénoncés dans notre rapport». Un clash, encore un, qui risque de faire mouche tant ses répliques semblent atteindre la base aux quatre coins de la wilaya, voire au-delà avec des «intentions» de démissions des rangs du parti prêtées à nombre de militants, dont des anciens de 1963.