Par Maâmar Farah Il n'y aura pas de quatrième mandat. C'est ce que nous dit la presse. Moi, je reste sceptique. Le Président a bien été malade tout au long de l'année dernière. Il n'a pas prononcé un seul mot en public depuis le mois de mai 2012 ! Il n'a présidé que deux Conseils des ministres en 2013 ! Et pourtant, il est bien là, à son poste, chef de la politique intérieure, de la diplomatie, des armées, de la justice... et responsable de la qualification des Verts : n'a-t-il pas reçu un ballon d'or ? Donc, par conséquent comme dirait Tata Aldjia, qu'est-ce qui empêche Bouteflika de se présenter à un quatrième mandat ? L'opinion ? L'opposition ? Soyons sérieux ! Qu'ont-elles fait concrètement pour imposer l'application de l'article 88 ? Ah oui, il y a la question cruciale de la campagne électorale ! Pas de problèmes : tous ces chefs de parti, dans la force de l'âge, sont prêts à rugir ! Sellal est déjà sur le terrain ! Quant à la révision de la Constitution, qui est au cœur du scénario B, Bouteflika peut la proposer au Parlement à tout moment. L'affaire sera liquidée en deux jours ! D'ailleurs, cette opération n'a d'autres objectifs que de propulser le chanceux Premier ministre au poste de vice-président. Une fois Bouteflika remis sur son trône, il se retirerait au profit de son dauphin... Les lièvres ? Quoi les lièvres ? Eh bien, ils feront comme d'habitude : gueuler à la frauuuuuuuuuude le 18 avril...